Le MoDem, dont trois représentants ont été élus avec la maire socialiste sortante, a annoncé qu'il rejoignait la liste UMP-UDI conduite par Jacques Domergue (UMP), au premier tour du scrutin municipal à Montpellier.
"Depuis le départ de Frêche, on ne peut pas dire que le bilan soit bon", a justifié, au cours d'une conférence de presse, Félix Allary, qui avait été investi par le MoDem pour la capitale héraultaise, évoquant également la nécessité de battre le candidat officiel du PS, le président de l'agglomération Jean-Pierre Moure.
Il y a quelques semaines, M. Allary avait signé un accord de liste commune avec l'UDI conduite par Anne Brissaud. Mais finalement, la commission nationale d'investiture du parti de Jean-Louis Borloo avait validé un accord de liste unique, dès le premier tour avec l'UMP en contrepartie de 12 places éligibles.
Le MoDem disposera lui de 4 places éligibles sur cette liste UMP-UDI-MoDem, a indiqué Jacques Domergue.
Le groupe centriste actuel à la mairie compte six élus: trois MoDem dont deux adjoints, deux apparentés MoDem et un PRG.
Cet accord ne fait pas l'unanimité au sein du parti centriste.
Dans un entretien publié jeudi par la Gazette de Montpellier, Marc Dufour, adjoint au maire délégué au commerce, et PDG de la SNCM à Marseille, a fait part de sa décision de rejoindre Jean-Pierre Moure (PS) "tout en restant MoDem".
"Quand on est à l'UDI ou au MoDem, on ne peut pas s'allier à l'UMP", affirme-t-il.
"Je ne suis pas là pour exclure. On se bat pour Montpellier et contre quelqu'un qui n'est pas d'ici", a répondu M. Allary allusion au fait que M. Moure est maire du petit village de Cournonsec.
Un sondage de l'IFOP réalisé pour l'UMP entre le 6 et le 8 janvier auprès de 602 personnes représentatives donne M. Moure (32%) en tête au premier tour devant M. Domergue (27%), France Jamet pour le FN (16%), le dissident et ex-socialiste Philippe Saurel (12%) et le Front de Gauche (11%).
Au second tour, M. Moure (55%) est donné vainqueur en cas de duel face à M. Domergue (45%). Mais ce sondage envisage aussi, dans cette ville à gauche depuis 1977, la victoire de M. Domergue dans l'hypothèse d'un accord avec M. Saurel et d'une quadrangulaire avec M. Moure, le FN et le Front de Gauche.
"Il n'y aura plus de sondage crédible sans étude du ticket Domergue-Saurel", a prévenu M Domergue, estimant que ce sondage démontre "la disparition de la ligne de démarcation entre la droite et la gauche".