Dans son livre, «La machine infernale», Cécile Hautefeuille, raconte les affres du chômage et le parcours du combattant pour les demandeurs d’emplois. Journaliste indépendante et formatrice à l’ESJ de Montpellier, elle est, elle aussi, obligée de passer par la case pôle emploi.
Journaliste indépendante, Cécile Hautefeuille partage son temps de travail comme formatrice à l’école de journalisme de Montpellier et comme pigiste pour différents médias notamment en presse écrite et radio.
Elle enchaîne les contrats cours et irréguliers, qui l’amène, comme des milliers d’autres Français à passer par la case pôle emploi.
La confrontation entre une professionnelle des faits et une administration dont quasiment plus personne ne comprend la réglementation.
En 2013, Cécile crée un blog pour donner des informations concernant pôle emploi et permettre aux chômeurs de témoigner, d'échanger. Aujourd'hui, elle en sort un livre, «la machine infernale» aux éditions Rocher Eds Du.
Votre premier contact avec pôle emploi c’est avec un écran d’ordinateur, même si vous vous présentez en agence pour ramener des documents, vous inscrire, il faut d’abord passer par internet pour vous inscrire. La borne, l’écran remplace vraiment les humains à pôle emploi.
Le reportage de Thierry Will et Enrique Garibaldi
Un univers avec ses fausses annonces et ses vrais arnaques
Plus de 11.000 fausses offres d'emplois ont été détectées en 2016, la machine s'emballe, bug : radiations abusives, rendez-vous oubliés, inutiles, documents perdus. Un fonctionnement qui engendre de la violence.
Quand on est demandeur d’emploi, nous sommes dans un océan de solitude, face à cela on a une machine, on a dû mal à avoir des interlocuteurs et ils n’ont pas forcément les bons conseils, à chaque fois que je vais à Pôle emploi, ça gueule ! J’ai l’impression qu’il n’y a pas un jour sans colère là-bas…
Avec ses 56.000 agents, pôle emploi gère près de 6 millions de chômeurs. Le livre de Cécile Hautefeuille, «La machine infernale» dresse un portrait sans concession d'un des pires maux de notre société, le chômage.