Une femme de 63 ans a été déférée ce jeudi à Montpellier devant un juge d'instruction en vue de sa mise en examen pour "assassinat" après avoir tué sa fille de 39 ans. La fille était "visiblement atteinte de troubles psychiatriques", comme la mère selon le procureur de la République.
Une femme de 63 ans a été déférée ce jeudi devant un juge d'instruction en vue de sa mise en examen pour "assassinat" après avoir tué sa fille de 39 ans, qui vivait avec elle, a-t-on appris du parquet.
Il s'agit d'une dame de 63 ans, qui, avant hier (mardi soir, ndlr), s'est rendue chez sa voisine à qui elle a avoué avoir tué sa fille de 39 ans", a expliqué Christophe Barret, le procureur de la République de Montpellier.
M. Barret a souligné le "contexte très particulier" de cet homicide, "la mère et la fille étant visiblement atteintes de troubles psychiatriques": elles vivaient "quasiment recluses" dans leur appartement. La femme explique "avoir tué sa fille, atteinte d'une maladie incurable" à sa demande.
Nous n'avons pas d'éléments aujourd'hui qui nous permettent de confirmer" ces déclarations, et notamment que la fille était atteinte d'une pathologie incurable, a souligné M. Barret.
L'autopsie est compatible en revanche avec les déclarations de la mère, qui a indiqué avoir tué sa fille par strangulation le 14 juin, soit près de 10 jours avant d'être allée trouver la voisine.
Cette dame, qui "a laissé des écrits assez longs" est "quelqu'un de manifestement cultivé, qui écrit plutôt bien, mais qui est en décalage avec la réalité", décrit le magistrat.
Elle a également expliqué "avoir tenté de se suicider par strangulation" après avoir tué sa fille. Seules des traces "extrêmement légères ont été retrouvées" ajoute le magistrat, qui souligne une nouvelle fois le contexte très perturbé de ce drame, avec "un début de syndrome de Diogène", un trouble qui consiste à accumuler un très grand nombre d'objets de toute nature chez soi.
Le parquet a requis son placement en détention provisoire à l'issue de la mise en examen.