L'affaire Volkswagen a révélé la technique utilisée par le constructeur allemand pour minimiser la pollution des véhicules : la reprogrammation moteur. Cette modification du calculateur électronique change aussi le comportement du moteur. Une pratique courante. Reportage à Montpellier.
Autour de Montpellier, il existe une demie-douzaine de préparateurs spécialisés dans l'automobile. Ici pas de trucage des indicateurs de pollution. Pour les clients, le but est davantage un gain de puissance. Tous les jours, Stéphane Filliatre roule à 200 kms à l'heure, dans son garage. Il fait partie des rares spécialistes de la région à utiliser un banc de puissance. Ici, la Porsche testée se comporte comme sur la route.
Le préparateur intervient sur la programmation des véhicules
Le but du préparateur est de lire toutes les données avant d'intervenir sur le calculateur. Dans ce cas il va principalement modifier deux paramètres : la puissance et le couple du moteur. Ainsi, une fois reprogrammée, cette sportive va gagner 40 chevaux. La recette fonctionne avec tous types de véhicules.
Pousser le moteur, baisser la consommation
Si les clients sont séduits par les meilleures performances, les préparateurs affichent un autre argument : une consommation en baisse malgré les chevaux en plus. Côté pollution, Stéphane Filliastre comme ses confrères précise que les voitures reprogrammées ne sont pas recalées au contrôle technique. Il est vrai qu'aujourd'hui, la législation demande aux organismes de contrôle de mesurer l'émission de particules et non de co², qui lui augmente avec la puissance des véhicules.
Voir le reportage de F3 Languedoc-Roussillon