Mobilisation des retraités à l'appel de huit organisations syndicales ce jeudi. De Nîmes à Perpignan en passant par Montpellier et Narbonne, les retraités réclament une revalorisation des pensions et le rétablissement de la demi-part pour les veufs et veuves ayant élevé des enfants.
A Narbonne, c'est devant la Caisse Primaire d'Assurance Maladie que les retraités doivent se retrouver à 15h. A Mende, le rassemblement a lieu ce matin place du Foirail et à Perpignan une centaine de retraités ont défilé ce matin devant le palais des congrès.Et à Nîmes la mobilisation est prévue à 15h devant la préfecture.
Pas moins de six organisations syndicales de retraités : UCR-CGT, UCR-FO, UNAR-CFTC, UNIR-CFE-CGC, SFR-FSU, UNIR-Solidaires et trois associations de retraités FGR-FP, LSR, Ensemble & solidaires-UNRPA, ont appelé l’ensemble des retraités à faire du 10 mars une journée d’action pour exiger la revalorisation des pensions.
Les retraités dénoncent la baisse de leur pouvoir d'achat
Pour les organisations syndicales, le constat est sans appel : depuis le 1er avril 2013 aucune revalorisation des pensions n'a eu lieu, à l’exception de celle,dérisoire, de 0,1 % en octobre dernier, tandis que les retraites complémentaires sont bloquées pendant trois ans..
Reportage F3 LR : J.P.Laval et F.Guibal
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©F3 LR
Fiscalité en hausse
Le montant des pensions stagne mais la fiscalité, elle, augmente ! A la suppression de la demi-part fiscale pour les veuves et les veufs s’ajoute la fiscalisation dans la loi de Finances 2016 de la majoration de 10 % des pensionnés ayant eu au moins trois enfants.
« Le cumul de ces deux mesures a entraîné une surimposition démesurée : des retraités ont vu leur imposition doublée, voire triplée. » soulignent les neuf organisations dans une lettre adressée à Michel Sapin, ministre des Finances.
Pour tous ceux qui se mobilisent, le résultat, c’est une régression sensible du pouvoir d’achat des retraités, qui rend difficile, parfois impossible, de se soigner, de se loger et même de se nourrir. Au point que 10 % des retraités vivent désormais sous le seuil de pauvreté.
Les pensions de reversion menacées
Après l’acceptation par trois syndicats de la fusion des régimes de l’ARRCO et de l’AGIRC, les syndicats mobilisés craignent que le droit à l’ouverture des droits soit aligné sur le moins favorable, l’AGIRC, à 60 ans, alors qu’il est ouvert à 55 ans pour l’ARRCO. Le MEDEF étudierait par ailleurs l’idée d’une baisse des reversions de 60 à 54%.