Attention à l'accueil des enfants, mardi, dans les écoles maternelles et primaires. La grève devrait toucher 1 établissement sur 2, en moyenne. A Montpellier, 22 écoles seront fermées.
17.000 élèves sont accueillis dans 115 établissements publics à Montpellier.
22 écoles seront fermées.
Mardi, à Montpellier, manifestation et rassemblement au rectorat à 14h30 du personnel de l'Education Nationale.
A Narbonne, assemblée générale au palais du travail à 14h30, puis manifestation devant la sous préfecture à 16h.
A Nîmes, manifestation à 14h au départ de la Maison Carrée.
A Salindres : grève des cours et rassemblement à 8h30, devant la maternelle.
A Perpignan : rassemblement à 10h place de Catalogne, puis une audience est demandée à l'Inspecteur d'Académie.
Les écoles fermées à Montpellier
· Maternelle Maria Callas
· Elémentaire Ronsard
· Elémentaire Winston Churchill
· Maternelle Aliénor d'Aquitaine
· Elémentaire Voltaire
· Maternelle Florian
· Maternelle Louis Figuier
· Elémentaire Paul Bert/Victor Hugo
· Elémentaire Jules Simon
· Maternelle Madeleine Bres
· Elémentaire Baudelaire
· Maternelle Jules Michelet
· Maternelle Luis de Camoens
· Maternelle Charlie Chaplin
· Maternelle Copernic
· Maternelle Averroès
· Maternelle James Joyce
· Maternelle Pablo Picasso
· Maternelle Martin Luther King
· Ecole élémentaire Jean Macé
· Elémentaire Paul Painlevé
Grève nationale
Les enseignants sont appelés à une nouvelle grève nationale, mardi, pour réclamer le report à 2014, de la réforme des rythmes scolaires, une nouvelle embûche pour le ministre Vincent Peillon qui intensifie les déplacements sur le terrain pour expliquer sa réforme.
C'est la cinquième fois en trois semaines que les enseignants se mobilisent, dans des mouvements d'ampleur variable et sur des motifs différents, le principal portant sur les modalités d'application du retour à la semaine de 4,5 jours (abandonnée en 2008) dans le primaire dès la rentrée de septembre.
Sans compter des actions sporadiques, ici ou là, comme le 6 février devant les mairies de Lyon, Villeurbanne et Saint-Priest.
Pour mardi, le ministère prévoit 30% d'instituteurs grévistes, le SNUipp-FSU, principal syndicat du secteur, annonçant près de 60%, soit bien plus que le 31 janvier, journée de mobilisation des fonctionnaires sur le pouvoir d'achat. Le ministère avait alors recensé 18% de grévistes.
La France n'est pas à "feu et à sang", a minimisé dimanche M. Peillon, invité du "Grand rendez-vous" d'Europe1-Aujourd'hui en France-Itélé.
"Il y a un mouvement parce qu'il y a des professeurs qui sont inquiets pour leur organisation de vie", mais pour autant les enseignants ne sont pas "corporatistes", a-t-il souligné.
La réforme instaure le retour à l'école le mercredi matin, un allègement des journées -- trop chargées et concentrées sur une année trop courte, ce qui ne favorise pas les apprentissages -- et des activités culturelles et sportives.
La mobilisation des enseignants, qui entraînera des fermetures d'écoles, s'inscrit dans une journée d'action sociale, avec le rassemblement de salariés de plusieurs entreprises contre les licenciements boursiers, à l'occasion d'un nouveau comité central d'entreprise de Goodyear.
Le SNUipp-FSU dénonce une réforme "floue" et "bricolée". "On est en train de passer de la grande déception à parfois même l'irritation et donc on demande un report à 2014", a dit à l'AFP Sébastien Sihr, secrétaire général.
Cinq fédérations d'enseignants, CGT, FO, Sud, CNT et Faen, minoritaires, mobilisent également mais sur des revendications plus larges: abrogation du décret sur les rythmes, abandon du projet de loi sur l'école, et amélioration des conditions de travail et de rémunération.
S'il y a un consensus sur la nécessité de revoir les rythmes des écoliers français, qui génèrent inégalités sociales et échec scolaire, des résistances apparaissent au moment des travaux pratiques.
L'ancien ministre Luc Chatel avait renoncé à y toucher.
Pour les enseignants, la réforme des rythmes va trop vite ou trop loin, ou au contraire, manque de souffle.
Le décret sur les rythmes a été publié fin janvier "après six mois de consultation nationale", et "nous commençons seulement le travail sur le terrain", a tenu à rassurer M. Peillon.
"Que tout le monde se décontracte! On a du temps, il faut réfléchir aux meilleurs projets pour les enfants", a ajouté le ministre.
A Paris, les instituteurs, très mobilisés, reprochent la "précipitation" du maire Bertrand Delanoë (PS).
Les communes ont jusqu'au 31 mars pour décider si elles appliquent la réforme en 2013, ou, à titre dérogatoire, en 2014.
Vincent Peillon, très présent dans les médias, intensifie les visites dans les écoles et a demandé vendredi aux directeurs académiques et inspecteurs de l'éducation de faire preuve de d'"écoute" et de "sollicitude".
Réussir la réforme, c'est apporter des "réponses" aux questions "concrètes", a dit le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Le Parti socialiste va distribuer en février deux millions de tracts pour expliquer la "refondation de l'école", promesse de François Hollande.