Les CHU de Lille (1er) et Toulouse (2e) sont toujours en tête de l'édition du palmarès des 50 meilleurs hôpitaux publics français étudiés pour la qualité de 63 spécialités médicales et chirurgicales, que publie jeudi Le Point. Celui de Montpellier passe de la 5e à la 6e place.
Depuis plusieurs années les deux hôpitaux de Lille et Toulouse caracolent en tête du tableau complété d'un palmarès des 50 meilleures cliniques privées prenant en compte 37 spécialités. Suivent le CHU de Bordeaux (3e), les hôpitaux universitaires de Strasbourg (4e), le CHU de Nantes (en hausse), celui de Montpellier (qui passe de la 5e à la 6e place), la Pitié-Salpêtrière-Paris (en hausse), les CHU de Nancy (qui passe de la 15e à la 8e place), de Rennes, Grenoble, Amiens, Rouen, Tours, Caen, Clermont-Ferrrand, Nice et Limoges. Le centre hospitalier de La Roche-sur-Yon (50e) ferme le ban.
Pour figurer au classement final, un établissement doit fournir un service médical et chirurgical complet. Les établissements de soins spécialisés en sont donc écartés, mais apparaissent dans les classements sur la prise en charge des cancers ou des maladies infantiles.
Côté cliniques, le centre hospitalier privé Saint-Grégoire (Ille-et-Vilaine) garde la 1ère place, talonné par l'hôpital privé Jean-Mermoz (Lyon) et les Nouvelles Cliniques nantaises (Nantes).
Les classements thématiques couvrent un large éventail des soins (hépatites virales, diabète, rhumatologie, cancers de la prostate, hernies, chirurgies de l'obésité, de l'oeil, du pied, hypertension artérielle...). Au chapitre des nouveautés, la chirurgie de l'audition et celle du nez et des sinus (uniquement à l'hôpital).
Le magazine décrit aussi une intervention de l'aorte sous hypnose à l'hôpital Saint-Joseph (Paris), "où le chirurgien et l'anesthésiste sont les seuls à pratiquer ainsi" et dresse un tableau original des étrangers qui viennent se faire soigner en France (cancers, dialyse...) : plus de la moitié viennent de l'Union Européenne et la majorité (93%) est traitée à l'hôpital public (source: données PMSI 2011).
Le Point attaque par ailleurs "les dérives et les ratés de la chirurgie réfractive" (myopes, astigmates, presbytes...) et note l'aveu révélateur d'un spécialiste qui avoue ne connaître aucun confrère qui se soit fait opérer de la presbytie.
Enfin, sur 42.000 praticiens hospitaliers du public, pas loin d'un sur deux est une femme (46%) voire plus à l'AP-HP (55% avec les internes).
Les femmes représentent désormais un quart des chirurgiens, mais il reste des bastions masculins comme l'orthopédie, l'urologie (4% chacun), la chirurgie artérielle (8%) et la chirurgie cardiaque et thoracique (9%). Et l'accès aux postes hiérarchiques les plus élevés (professeurs, chef de service...)
reste dominé par les hommes.