Philippe Saurel, candidat dissident socialiste à la mairie Montpellier, accuse de "manoeuvres et de pressions" le PS qui menace de l'exclure demain 7 janvier, s'il ne se retire pas. L'adjoint à la culture n'a pas l'intention de renoncer à sa candidature.
"Le parti a mis sous tutelle la fédération de l'Hérault pendant des mois (de septembre 2010 à fin 2012, NDLR). Et maintenant, c'est Montpellier
qu'il aimerait administrer", a-t-il dit au cours d'une conférence de presse, affirmant que Solférino "a choisi un candidat couché".
Jean-Pierre Moure, président de l'agglomération et maire de Cournonsec, avait remporté dès le premier tour la primaire interne du PS, à laquelle M. Saurel, adjoint au maire à la culture, avait refusé de participer et dont il continue à critiquer, comme d'autres socialistes, la régularité.
"L'enjeu dépasse l'avenir du maire de Cournonsec. Il vise à mettre sous tutelle une ville qui, avec Georges Frêche, a résisté au PS pendant 30 ans", a déclaréM. Saurel, pour lequel ce n'est "pas à Solférino de choisir le maire de Montpellier".
M. Saurel a fourni la copie d'une lettre qu'il a reçue le 17 décembre, dans laquelle Alain Fontanel, secrétaire national aux fédérations, et Christophe Borgel, secrétaire national aux élections, critiquent sa démarche "dissidente contraire aux objectifsdu PS" et lui demandent "de renoncer d'ici le 6 janvier".
"Si tel n'était pas le cas, nous nous verrions dans l'obligation de soumettre au Bureau national du 7 janvier ta demande d'exclusion", précisent-ils.
M. Saurel a accusé les deux hommes d'avoir mis "le foutoir" dans la fédération pendant deux ans, refusant de leur "redonner la main pour Montpellier pour six ans".
Interrogé sur un éventuel accord entre les deux tours du scrutin municipal, M. Saurel s'y est dit pas opposé, à condition qu'on lui propose le fauteuil de maire.