Ils sont unis et sont descendus dans la rue, c'est assez rare pour le signaler. Les policiers manifestent pour alerter contre le malaise qui touche leur profession et le fossé qui se creuse entre eux et la justice. Des rassemblements sont également organisés à Nîmes et à Perpignan.
80 policiers environ ont manifesté, ce midi, devant la palais de justice de Montpellier
Les syndicats de policiers entendent protester après que l'un des leurs a été grièvement blessé par un malfaiteur en cavale, lors d'une fusillade en Seine-Saint-Denis la semaine dernière, mais leurs doléances vont bien au-delà.
Reportage F3 LR : E.Jubineau et F.Jobard
Tous pointent une "explosion des violences", un "manque de moyens", des "missions peu claires", une "absence de réponses pénales" qui les conduit à appeler unanimement à se rassembler devant les tribunaux de province, ravivant la guerre police/justice.
En Languedoc-Roussillon, des rassemblements sont organisés à Nimes et Perpignan.
Ils étaient une centaine à Perpignan, ce midi, devant le palais de justice.
Les dernières manifestations de policiers en France remontent à 1983.
Un grand rassemblement a également lieu à Paris. Le rendez-vous est sous les fenêtres de Christiane Taubira, la ministre de la Justice.
Les policiers, héros du mois de janvier" après les attentats "sont devenus les oubliés de la République", tonne Jean-Claude Delage pour Alliance, premier syndicat de gardiens de la paix.
Nicolas Comte, pour Unité-police SGP, évoque un "état de fatigue préoccupant".
"Un ras-le-bol, une perte du sens du métier", renchérit Patrice Ribeiro de Synergie, deuxième syndicat d'officiers.