Les présidents des associations des mosquées et des imams de Montpellier diront un prêche commun ce vendredi pour condamner l'attentat contre Charlie Hebdo.
Les présidents des associations des mosquées et les imams de Montpellier et des villes avoisinantes ont mis au point "un discours unanime de prêche condamnant sans aucune ambiguïté un acte barbare", a annoncé Mohamed Kay, président de la mosquée des Cévennes à Montpellier.
"On a pris l'initiative de se rencontrer. Il y aura pratiquement tous les responsables des mosquées, et les imams de Montpellier et des villes
avoisinantes comme Clermont-l'Hérault, Gignac, Castelnau-le-Lez ou encore Lunel.
Le but est que tous les imams, unanimement, consacrent le discours de la prêche à une condamnation sans aucune ambiguïté del'attentat", a expliqué M. Kay, à l'issue d'une réunion avec ses homologues à la préfecture de l'Hérault, en présence du maire DVG de Montpellier Philippe Saurel.
"Chacun dans sa mosquée devra faire cette démarche", a souligné le président de la communauté, précisant que le président de la mosquée de Lunel, dont les propos sur les jihadistes de la ville avaient été contestés va "condamner lui aussi cet acte de barbare" et "montrer qu'il n'y a pas de place pour l'extrémisme et le terrorisme dans notre pays et dans notre ville".
"Pourquoi condamner ces jeunes qui sont partis au nom d'une injustice en Syrie et pas ces Français qui sont partis et ont tué des bébés palestiniens avec Tsahal l'été dernier ?", avait notamment demandé Lahoucine Goumri, président de l'Union des Musulmans de Lunel dans un entretien publié par Midi
Libre.
"Il sera présent aussi. Exclure quelqu'un pour des propos n'est pas la solution. L'essentiel c'est le fond de sa pensée. Et je sais que le président de la communauté de Lunel condamnera cet acte barbare", a assuré M. Kay qui a appelé également les musulmans à se rassembler après la prêche et à participer à la marche organisée à Montpellier dimanche par le Club de la presse.
"On va participer et je vous assure encore une fois que sans ambiguïté nous condamnerons ses actes barbares. Il faut dire aux jeunes que ce n'est pas une façon de défendre l'islam", a répété le président de la mosquée des Cévennes, qui a aussi demandé au préfet de l'Hérault Pierre de Bousquet de faire remonter à Paris "le soutien de la communauté musulmane de Montpellier" aux famille des victimes.
Dès le 7 janvier Farid Arouf de la mosquée de la Paillade avait appelé à notre micro cet élan de solidarité.