"Vous êtes un homme d'honneur" lance le procureur au gardien slovène Primoz Prost. Il est le seul joueur à avoir reconnu que les paris s'inscrivaient dans une volonté de groupe. Mais il ne veut pas dévoiler le nom de cet ami qui a joué à sa place à Rennes le 12 mai 2012. Il joue en Allemagne.
Blessé , le gardien slovène est arrivé lundi au tribunal avec des béquilles. Devant le tribunal, il a posé ses cannes pour déposer. Une interprète traduit ses interventions.
Primoz Prost a joué la deuxième période du match Cesson-Montpellier ce 12 mai 2012.
Il a expliqué qu'il a utilisé les 6 500 euros de gain des paris pour payer des vacances à sa famille dans son pays.
Il a misé 3 000 euros le 12 mai ou plutôt a demandé à un ami de parier pour lui à Rennes le 12 mai 2012.
A plusieurs reprises le président , le procureur , les avocats des parties civiles lui demanderont de nommer ce parieur.
" C'était mon argent , ma responsabilité, je ne dirais rien de plus. " répétera le gardien.
Il était avec Yann Montiège le kiné de l'équipe, ce jour-là à Rennes. "Je crois qu' il était déjà rentré à l'hôtel " assure Prost.
Troublant cet inconnu qui parie à la même heure que 15 autres à Montpellier ou Paris.
Le joueur reconnaît juste que lui seul ne peut rien, qu'il dépend de l'ensemble du groupe et qu'il a joué à fond cette deuxième mi-temps.
Primoz Prost qui a présenté ses excuses à ses coéquipiers a ensuite avoué, qu'il "aurait préféré perdre ces 3.000 euros au lieu de perdre la confiance de son entraîneur et de son club". Pour garder l'honneur ?