Entre auditions des experts et déclarations des témoins, la journée a offert plusieurs rebondissements. On a ainsi appris que les blessures, les 108 coups de couteau, ont été faites par 2 armes différentes et probablement 2 personnes. Autre nouveauté, l'un des accusés parle de 2 commanditaires.
Le professeur Eric Baccino, chef du service de médecine légale, qui a fait l'autopsie assure : "Il y a eu 108 blessures à l'autopsie, et 112 à la reconstitution qu'on a faite 15 ans après. Il y a eu au moins deux types de couteau utilisés. L'un avec deux tranchants, et un avec un seul coupant, et d'autres dont on ne peut rien dire. Leur lame était large de 3,5 cm.". (...)
"Nos constatations sont incompatibles avec un seul auteur et un seul couteau. Il y a au moins deux couteaux minimum, et deux agresseurs minimum.".
Par ailleurs, le procès serait placé sous haute surveillance. Les familles s'observent. Certains vont même jusqu'à affirmer que les responsables du trafic de drogue du lunellois sont présents dans la salle d'audience.
Kader Azzimani et Brahim El Jabri, condamnés à vingt ans pour cet assassinat, et qui sont mis hors de cause par les deux nouveaux suspects, ont témoigné à la barre en soirée.
Ils comparaissaient comme témoins. Mais attention, l'un des accusés n'a pas hésité à faire des 2 hommes, les commanditaires du crime.
Jeudi matin, Michel Boulma a déposé sur les faits. S'il reconnaît avoir été sur les lieux du crime, selon lui, c'est Bouziane Hélaili qui a donné les 108 coups de couteau à la victime.
"Bouziane a commencé à poignarder, à poignarder, à poignarder..." explique Boulma.