Procès des 108 coups de couteau à Lunel : 2e jour d'audience - en soirée, Azzimani et el-Jabri ont réclamé la vérité

Un homme, dont la condamnation à 20 ans de réclusion pour le meurtre d'un dealer à Lunel avait été annulée en mai par la cour de révision, a demandé, jeudi, aux deux accusés qui comparaissent aux assises à Montpellier pour cette affaire "de dire la vérité".

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Col roulé gris, Abdelkader Azzimani, 47 ans, sans profession, qui a passé 12 ans derrière les barreaux avant de voir sa condamnation annulée, est venu témoigner jeudi. Sans prêter serment car il est un ancien condamné, le regard droit, il s'est lancé :

"Nous avons souffert pendant 14 années. Nous avons mené un combat très dur".


"Je ne les connaissais pas", a-t-il dit à propos des accusés. "Mais je connaissais la victime. Je lui ai remis 5 kilos de cannabis. Je lui ai proposé de l'accompagner.
Il a dit non", a-t-il ajouté, avant d'évoquer la disparition de la victime. "Le lendemain, nous sommes repartis à sa recherche. Puis j'ai reçu un appel téléphonique d'el-Jabri pour me dire que la personne qu'on cherchait était morte", a ajouté M. Azzimani.

"Vous avez quelque chose à dire aux accusés?", a lui alors demandé le président du tribunal.
L'intéressé s'est alors tourné vers Boulma et Helaili pour leur dire :

"On a eu plein de souffrance. Ma famille est traumatisée. On attend la vérité. Dites la vérité, toute la vérité, même pour votre conscience! S'il vous plaît, dites la vérité! Ce que vous avez fait, c'est fait".



Abderrahim el-Jabri, 46 ans, qui est resté 13 ans en prison, et dont la condamnation a été également annulée, a témoigné lui aussi. Il a expliqué, son implication dans le trafic de drogue et ses tentatives pour joindre la victime le soir et le lendemain du crime.

"On s'est battu pour faire valoir notre innocence. J'attends mon procès avec impatience", a-t-il lancé, réclamant que la "vérité éclate".


Bouziane Helaili s'est levé pour présenter ses excuses. "Même de mon pire ennemi j'accepte les excuses. Je ne suis pas votre ennemi, vous n'êtes pas le mien", a déclaré le quadragénaire.

Auparavant, les deux accusés avaient chacun maintenu leur version. Mercredi Bouziane Helaili a concédé avoir frappé peut-être une vingtaine de fois dans l'abdomen, mais sans volonté de tuer, juste pour donner le change à Boulma, dont il affirme avoir eu peur et qu'il continue à accuser du meurtre.
Michel Boulma, a quant à lui, poursuivi dans ses dénégations. Mais ses explications, variables et en contradiction avec les expertises, ont visiblement agacées le président Joël Mocaer. "Arrivez-vous à vous convaincre vous-même ?", a ainsi tancé le président.
"J'ai pas menti, j'ai eu des trous de mémoire", a répondu l'accusé, tentant de convaincre qu'il n'a été que le spectateur d'un crime et qu'il "n'a pas voulu jouer au sauveur".
Les réquisitions sont attendues vendredi, les plaidoiries de la défense et le verdict samedi.

Après le jugement de ces deux accusés, pourra s'ouvrir le procès en révision d'Azzimani et el-Jabri à Nîmes, peut-être à l'automne 2014, selon l'un de leurs avocats, Me Luc Abratkiewicz.

 

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