Mansour Larabi accusé de l'assassinat de sa compagne Adeline, en février 2012, à Béziers, risque la réclusion criminelle à perpétuité. L'ancien légionnaire, âgé de 38 ans, comparait depuis lundi, devant les Assises de l'Hérault. Ce mercredi soir, l'avocat général a requis 30 ans de prison.
Mansour Larabi a-t-il prémédité son crime ? Dans leurs plaidoiries, ce mercredi après-midi, les deux avocats de la partie civile ont argumenté dans ce sens. Car c'est bien là tout l'enjeu du procès.
Ils ont insisté sur la brutalité et l'horreur du meurtre de la boulangère de 25 ans de Béziers, mère d'une fillette de 2 ans. Pour eux, cette jeune femme a été assassinée simplement parce qu'elle voulait quitter Mansour Larabi.
L'avocat général Guglielmi a requis 30 ans de réclusion criminelle à l'issue de cette journée d'audience. Expliquant que la peine lui paraissait adaptée au vu du passé militaire de l'accusé et de son existence.
Le paradoxe, c'est que vous, le guerrier ayant participé à de nombreuses opérations extérieures, la seule personne à qui vous donnerez la mort, c'est ce petit bout de femme dans la chambre d'un appartement de Béziers", a déclaré l'avocat général en balayant la thèse du "crime passionnel" de la défense. "Vous n'avez pas admis qu'elle vous échappe. Votre geste est particulièrement inexcusable car vous avez ôté la vie à une jeune mère rayonnante et vous avez fait une orpheline qui s'apprête à passer son quatrième Noël sans sa mère".
Juste avant, Mansour Larabi répondait une dernière fois aux questions posées par la cour et les avocats. Il se défend de toute préméditation.
Jeudi, à 9h, le procès se poursuit avec les plaidoiries de la défense. Le jury pourra ensuite délibérer.
Le verdict est attendu dans la journée.