Après une première journée chaotique, remplie de demandes de renvoi de la part de défense, le procès des parieurs suspects a démarré vers 10 h 30 à Montpellier. On a parlé paris avec la Française des jeux mais d'autres incidents de séance sont au programme de l'audience de cet après-midi.
Après deux nouvelles délibérations du tribunal et une multitude de dépôts de conclusions de la défense en vue de renvoyer le procès, les débats ont commencé à Montpellier. Le responsable de la Française des jeux a longuement expliqué comment la cotation des rencontres était établi et surtout ce qui avait motivé le 1é mai 2012 la suspension des paris pour le match Cesson-Montpellier.
Nouvelles demandes de renvoi
Revenant sur les incidents de lundi, les avocats ont répété que le président avait rendu un "jugement", donc susceptible d'appel selon "l'article 507 du code de procédure pénal", et que procès devait donc être renvoyé.
L'audience a été suspendue et le tribunal s'est retiré.
"Nous ne sommes pas des terroristes, nous ne sommes pas des ayatollah de la procédure",a plaidé Me Luc Abratkiewicz, avocat du joueur Mladen Bojinovic, soulignant que"le rejet" des demandes avait "scellé dans le marbre" la position du tribunal.
Les avocats se sont succédés pour défendre cette position.
Le procureur Patrick Desjardins a contesté cette lecture du code de procédure pénal, admettantque le tribunal avait "peut-être" rendu un jugement, mais qu'elle n'empêchait pasle procès de continuer.
"Ca se confirme, personne n'a envie d'être jugé cette semaine", a-t-il lancé.
Un pari sportif comment ça marche ?
Durant près de deux heures M. Pujol le représentant de la Française des jeux a expliqué comment la cotation des paris est établie.
Le 11 mai 2012 à 12h 12, elle était de 5,40 sur la victoire de Cesson puis elle est descendue à 2,9.
"Elle évolue en fonction des volumes des mises, et les informations sur la composition des équipes".
M.Pujol explique que cette cote a baissé en apprenant que certains joueurs ne participaient pas à la rencontre (Karabati, Bojinovic, Honrubia).
Il a aussi reconnu que sur les 25 000 détaillants de la FDJ, seuls 15 avaient reçus les 102 300 euros de mises sur la défaite du MAHB à la mi-temps ce 12 mai 2012.
C'est là que la FDJ a suspendu les paris flairant de grosses irrégularités.
Des mises enregistrées à Montpellier, Clapiers, Prades-le-Lez, Paris et Rennes.
On a assisté à quelques scènes cocasses quand un vingtaine d'avocats se sont penchés sur un bulletin de pari pour comprendre pas à pas comment les paris s'organisaient.
L'audience se poursuit à 14 h 00 avec l'audition des compagnes des joueurs.
Mais la bataille de procédure n'est pas finie pour autant car de nouvelles demandes de renvoi devraient être présentées dès le début de l'audience.