La liste du parti socialiste, emmenée par le président de l'agglomération Jean-Pierre Moure, l'emporterait au second tour des élections municipales à Montpellier, quel que soit le scénario, selon un sondage publié, mardi, par Libération.
Jean-Pierre Moure, 64 ans, obtiendrait 58% des voix, dans l'hypothèse "la plus probable" d'une triangulaire avec la liste UMP (31%), conduite par le chef de file de l'opposition au conseil municipal Jacques Domergue, et le FN sous l'égide de la candidate France Jamet (11%, soit le double du score de 2008).
Dans un duel gauche-droite classique, le PS sortirait également gagnant, avec 60% des suffrages, contre 40% à l'UMP.
"Même une triangulaire au sein de laquelle la liste socialiste officielle devrait faire face à une liste dissidente ne permettrait pas à l'UMP de l'emporter", note le quotidien, qui n'évoque toutefois pas le scénario d'une quadrangulaire avec le FN.
Autre possibilité, la présence au second tour d'une liste associant Europe Ecologie-les Verts, le Parti de gauche et le NPA. "Dans un tel cas, l'avance de la liste socialiste sur celle de l'UMP ne serait plus que de trois points", relève Libération.
Le PS en tête au premier tour, mais en net recul
Au premier tour, le PS arriverait en tête, tout en enregistrant "un recul très sensible, passant de 47% en 2008 à 31% aujourd'hui", attribué à trois facteurs :
- "l'impopularité de l'exécutif national",
- le bilan de la maire socialiste sortante, Hélène Mandroux, "seuls 47% le jugeant positif",
- les dissensions socialistes dans une ville conquise par le défunt Georges Frêche en 1977.
Les primaires PS, remportées par M. Moure devant l'adjoint au maire à l'urbanisme Michaël Delafosse, 36 ans, ont en effet fait l'objet de polémiques.
Mme Mandroux, bientôt 73 ans, qui espérait une investiture automatique, n'y participait pas, ayant dénoncé une mascarade. Elle s'est mise en congé du parti et n'a toujours pas annoncé sa décision de briguer ou non un nouveau mandat.
L'adjoint à la culture Philippe Saurel, 55 ans, a également dénoncé des "tripatouillages" dans les listes électorales et envisage de se présenter en dissident.
L'enquête le crédite de 11% des voix au premier tour, tandis que l'extrême gauche recueillerait 10% des suffrages, à égalité avec EE-LV, devant l'UDI-MoDem (5%).
Sondage réalisé par téléphone (méthode des quotas) du 8 au 13 novembre par l'Observatoire du changement politique et l'institut PollingVox pour Libération, auprès d'un échantillon représentatif de 603 personnes inscrites sur les listes électorales de la ville.