Interview de Nikola Karabatic qui a vu son transfert à Aix-en-Provence validé hier par la Fédération Française de Handball. Il fera ses débuts sous les couleurs aixoises dés ce soir, en Coupe de France, contre Monaco.
La star mondiale du handball, Nikola Karabatic, qui a quitté Montpellier pour s'engager vendredi et jusqu'à la fin de la saison avec Aix-en-Provence, refuse
la comparaison avec le footballeur anglais David Beckham s'estimant lui dans ses "meilleures années".
Q: Qu'est-ce qui a compté le plus dans votre décision, le défi sportif ou retrouver votre frère Luka ?
R: "Je remercie l'équipe dirigeante du club, cette envie, cette audace et cette motivation, cela a suffi à me motiver, je n'ai pas hésité une seule seconde. Même si on ne je joue pas la Ligue des champions, jouer le maintien, ce sera une expérience toute nouvelle. Cela va m'apporter autant qu'une finale de Championnat du monde. Rejoindre mon petit frère, cela a été très important dans mes choix. Il y a toujours de l'affectif et c'est souvent au premier plan."
Q: Dans le contexte de l'affaire des paris suspects, cela va vous permettre de retrouver plus de sérénité ?
R: "Je suis serein, je ne cherche pas la sérénité ou la paix, il n'y a aucune souci, je cherche du plaisir, c'est mon unique but. Etre bon sur le terrain et
apporter à mon club, c'est ce qui m'a séduit dans le projet. Je ne suis pas venu chercher une quelconque paix mais je suis venu jouer au hand et jouer pour le maintien est très important voire plus important pour un club que de jouer le titre."
Q: Avec ce transfert, êtes-vous le David Beckham du handball ?
R: Je ne pense pas être le Beckham du handball, car je ne suis pas en fin de carrière. Moi je suis dans mes meilleures années. La comparaison n'a pas lieu d'être même si le transfert s'est fait au même moment. Je n'ai pas eu le temps de mettre un costume..."
Q: Allez-vous comme Beckham verser une partie de votre salaire à une oeuvre caritative ?
R: "Je n'ai pas comme Beckham 500 millions d'euros sur mon compte, on n'en a pas parlé..."
Q: Le très haut niveau, la Ligue des champions, notamment, cela ne va pas vous manquer ?
R: "Dans tous les clubs où j'ai joué, j'ai joué pour gagner le championnat et la Ligue des champions, là ce sera un peu difficile pour gagner le championnat... mais on est qualifié en Coupe de France. Je veux être bon sur le terrain, apporter toute mon expérience et faire qu'on se maintienne, et pourquoi pas gagner la Coupe de France. Ce ne sera pas facile mais il faut voir grand et ne pas se fixer de limites. Je fais du haut niveau depuis que je suis né, aller jouer à Chambéry, recevoir Montpellier c'est du très haut niveau. Le niveau du championnat est très relevé, il y a trois champions du monde espagnols à Nantes, Paris veut devenir l'une des meilleures équipes d'Europe. La seule différence pour moi, c'est que je n'aurai qu'un match par semaine, donc je serai encore plus en forme."
Q: Pour votre prochain match à domicile, le 13 février, vous allez recevoir votre ancien club de Montpellier, est-ce un avantage ou un inconvénient ?
R: "C'est un peu difficile à dire, ce sera un match très particulier de jouer contre mes anciens coéquipiers pour qui j'ai beaucoup d'affection. La pression
je pense que c'est eux qui l'auront, mais ça fait partie du jeu, et cela va se passer dans un très bon état d'esprit. Ce sera avant tout une fête du hand et une bonne vitrine pour le championnat."
Q: Vous avez souhaité jouer dès ce soir (samedi) à Monaco (Nat 3) en 16e de finale de Coupe de France. Est-ce facile de trouver sa place ?
R: "C'est quelque chose de nouveau, d'arriver en milieu de saison dans un club. C'est pour cela que j'ai voulu jouer dès ce soir. L'équipe de Monaco, c'est plusieurs divisions inférieures, mais la Coupe de France, c'est aussi un challenge qu'on a avec l'équipe."
