La place des femmes dans le rugby, notamment le jeu à XIII, évolue. Un colloque sur la question était organisé le week-end dernier à Montpellier, par l'association Fémix qui défend la place des femmes dans le sport et la fédération.
Parmi les sports collectifs de compétition, le rugby est perçu comme le plus viril. Pour s'imposer dans ce milieu longtemps réservé aux hommes, les femmes se serrent les coudes. Dans la tribune dimanche dernier les joueuses de l'équipe de XIII sont venues soutenir les quinzistes sur le terrain. "C'est important car on défend les mêmes causes" précise Mayan Bedos. Même au plus haut niveau, les équipes souffrent d'un manque de reconnaissance, d'un déficit de sponsors et de réflexions misogynes.
Quand on est une femme même en première division, on ne gagne pas d'argent avec le sport. Il faut donc obligatoirement avoir une activité professionnelle. Pour faire évoluer le rugby féminin et débattre de la place des femmes dans ce sport, un colloque s'est tenu le weekend dernier à Montpellier. Les participants ont notamment mis l'accent sur le manque criant de femmes dans les postes de direction des clubs et fédérations. Ensemble autour de la table, ils cherchent donc les moyens de faire évoluer les mentalités pour les prochaines générations de joueuses.La vitrine pour les sponsors, ce sont les gars, pas les filles", déplore Audrey Woelfing joueuse du Montpellier XIII.
Il faut imposer des quotas féminins dans les institutions fédérales et les comités directeurs des clubs", affirme Magalie Bardoue, présidente de la commission fédérale féminine.
Avec l'arrivée des femmes, le rugby traverse une petite révolution. Peu médiatisé encore le rugby féminin a toutefois son public. L'intelligence du jeu, la finesse dans l'affrontement et la solidarité qui règne entre les joueuses séduit un public grandissant.
Voir le reportage de France 3 LR :
Reportage C. Agullo B De Tugny
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©F3LR
Ecoutez l'interview de Jean-Christophe Hugon, entraineur de rugby féminin à XIII :
Interview C. Agullo, B De Tugny
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©F3LR