Des salariés des sites toulousain et montpelliérain de Sanofi se sont invités à l'assemblée générale des actionnaires, à Paris. A l'heure où des centaines d'emplois sont menacés, ils n'acceptent pas le versement de 50% des bénéfices aux actionnaires du groupe pharmaceutique.
Ils étaient une centaine de salariés de Sanofi à s'être rendus à l'assemblée générale des actionnaires, ce 3 mai, à Paris.
Des salariés venus de la région parisienne, de Normandie, de Toulouse et de Montpellier, ville dans laquelle 210 des 1060 emplois sont menacés.
Une action pour "des choix plus éthiques"
A la tribune, ils ont protesté contre le plan de restructuration des sites français du groupe pharmaceutique. Un plan qui touche principalement la branche "recherche", à Montpellier et Toulouse.
Les manifestants ont réclamé "d'autres choix plus éthiques". Car "Comment assurer l'avenir du groupe sans une recherche forte?", ont-ils demandé.
L'intersyndicale CGT, CFDT, a dénoncé "la restructuration et les rachats d'actions aux dépends des investissements dans la recherche".
50% des bénéfices versés aux actionnaires
Depuis 8 ans, les effectifs français de Sanofi ont chuté de 15%, alors que dans le même temps les dividendes augmentaient de 130%, selon les syndicats.
Cette année encore, les actionnaires devraient se voir reverser 50% des bénéfices.
Le directeur général de Sanofi défend son plan
De son côté, le directeur général de l'entreprise, Chris Viehbacher, a souligné la nécessité de restructurer Sanofi pour "absolument adapter [le] modèle" de recherche du groupe pour "trouver des molécules efficaces et qui apportent une vraie valeur", assurant que son objectif n'était "pas de baisser l'engagement dans la recherche et développement en France".
A l'issue de leur intervention, les manifestants ont entonné la Marseillaise dans une version adaptée à Sanofi, avant de quitte la salle sans incident.