Les Sanofi de Montpellier et Toulouse manifestent à Paris

L'intersyndicale de Sanofi a organisé une journée de mobilisation avec arrêts de travail dans l'ensemble du groupe contre le projet de restructuration. 200 à 220 postes sont concernés à Montpellier, notamment dans le secteur recherche.


Le groupe pharmaceutique français Sanofi lance un projet d'évolution de ses activités qui pourrait conduire "à l'horizon 2015, à la réduction d'environ 900 postes en France", a indiqué mardi la direction du groupe dans un communiqué.

Sanofi "entend mener ces évolutions essentiellement au travers de mesures de volontariat". "Cet accompagnement consisterait en des aménagements de fin de carrière, des propositions de mobilité et de repositionnement en France", a précisé le groupe.
Le géant pharmaceutique compte présenter "dans les prochains jours" aux partenaires sociaux un projet comprenant "trois axes": une "nouvelle dynamique" pour la recherche, l'amélioration de la "performance économique" des unités industrielles de Sanofi Pasteur et la simplification des fonctions support.
Sur l'activité recherche, Sanofi a précisé que les champs d'activité des sites de recherche et de développement en France évolueraient "au cours des 3 prochaines années".

Le site de Montpellier devrait évoluer "progressivement vers un centre stratégique dédié au développement", tandis que "les activités de développement seraient maintenues dans leur configuration actuelle sur les sites de Vitry/Alfortville, Chilly-Mazarin/Longjumeau et de Lyon".

La contestation des Sanofi se poursuit tous les jeudis

Plusieurs centaines de salariés du groupe pharmaceutique Sanofi-Avantis ont manifesté jeudi à Paris et Lyon pour réclamer "le gel des plans sociaux" en cours dans l'entreprise et le vote rapide d'une "loi Sanofi" pour "sauver les emplois face à la finance". Les syndicats estiment que 914 postes sont concernés par les plans de restructuration du groupe, qui a engrangé "près de 9 milliards de bénéfices en 2011" et enjoignent les pouvoirs publics à légiférer contre "les suppressions de postes à visée boursière".

Les manifestants, vêtus de blouses blanches, venus des différents sites de Sanofi en France se sont regroupés devant le siège du groupe à Paris, rue de la Boétie (8e arrondissement) avant de rejoindre la place de la Bourse (2e arrondissement).

"Alors que Sanofi est le premier groupe pharmaceutique en Europe et la première capitalisation boursière du CAC 40", les postes supprimés ne serviraient qu'à "accroître leurs bénéfices", a déclaré Catherine Souaille (CFDT).
"Nous souhaitons le retrait du plan de restructuration présenté en juillet dernier" qui "touche principalement deux sites, Montpellier et Toulouse", a expliqué la syndicaliste qui "regrette qu'aucun dialogue n'ait lieu avec la direction".
Le plan de la direction, annoncé en juillet, prévoit, d'ici 2015, 914 suppressions nettes d'emplois et 800 redéploiements par mobilité interne, dont 300 d'une région à l'autre.

"Le cas de Sanofi est emblématique, car si le plan passe, d'autres entreprises en bonne santé" vont pouvoir "supprimer des postes en toute impunité", a estimé Laurent Ziegelmeyer (CGT), accusant la direction "d'augmenter les dividendes de 30% aujourd'hui à 50% d'ici 2015".
A Lyon, quelque 150 salariés, selon la CGT, se sont rassemblés devant le site Sanofi Pasteur de Marcy-L'Etoile, le plus grand centre de recherche et production de vaccins au monde.

Sanofi est le plus gros employeur privé de la région lyonnaise, avec plus de 6.500 salariés sur 11 sites.

Sanofi chimie à Neuville-sur-Saône doit fermer fin 2013 avec une cinquantaine de personnes à reclasser, une nouvelle activité de vaccin étant prévue sur place, selon un syndicaliste.

Outre le gel de la procédure de restructuration, les salariés du groupe réclament une réunion tripartite avec la direction et les pouvoirs publics ainsi qu'un examen des enjeux économiques et sociaux du projet.
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