Mediapart épingle les agissements des équipes de la sûreté ferroviaire de Montpellier, agissements à connotation raciste envers des usagers d'origine maghrébine. Le pure player s'est procuré des documents internes à la direction de la SNCF. La SNCF répond ce soir qu'elle a condamné ces faits.
L'info est parue sur le site de Mediapart et commence ainsi :
À la sûreté ferroviaire de Montpellier, des agents de l’entreprise publique envoient des SMS racistes, diffusent des chants néonazis dans les locaux de la gare, maltraitent des usagers d'origine maghrébine. Selon des documents internes que Mediapart s'est procurés, la direction de la SNCF le sait. Le reconnaît. Et laisse faire.
Les faits commencent en 2010 et d'après le site d'info la direction de la SNCF n'a toujours pas réagi.
Deux rapports internes font état de SMS racistes envoyés à des collègues, de chants du groupe néonazi Legion 88 diffusés dans le bureau de la gare et de blagues de mauvais goût.
L'agent qui dénonce ces faits à la direction va faire l'objet du harcèlement de ses collègues.
La direction de la SNCF n'a pas voulu répondre aux questions de Médiapart.Mais ce lundi 6 janvier dans un communiqué elle assure avoir fait le nécessaire et elle condamne toute discrimination.
Un site d’information a publié le dimanche 5 janvier 2014 un article sur des pratiques racistes à la sûreté ferroviaire de Montpellier. L’article dénonce notamment une absence de sanctions proportionnées à la gravité des faits.
La SNCF condamne avec la plus grande fermeté tout manquement aux règles d’éthique et de déontologie en vigueur dans le groupe. Tous les agents SNCF sont soumis au code d’éthique SNCF.
A la suite des actes évoqués, des sanctions ont été appliquées pour chacun des faits avérés.
Lorsque l'on examine en détail le communiqué on apprend qu'un agent de la SUGE a été muté pour avoir frappé un usager suite à une interpellation sans que des faits de discrimination ne soient relatés.
Quant aux chants nazis un seul témoignage n'a pas permis de prendre les sanctions appropriées.
Enfin le SMS raciste a été envoyé part l'agent un jour de congés ce qui ne permet pas de le poursuivre.
A suivre le reportage de Florent Hertmann dans le JT de France 3 languedoc Roussillon