Sondage Ifop : à Montpellier le favori Moure devra composer avec le dissident du PS Saurel

Le nouveau sondage Ifop sur les intentions de vote des Montpellierains crédite Philippe Saurel DVG de 21 % des suffrages juste derrière Jacques Domergue UMP 22 %. Le favori Jean-Pierre Moure arrive en tête avec 29 % et perd deux points par rapport au sondage Ipsos de février. La campagne s'anime.

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Les résultats de ce nouveau sondage Ifop commandé par Philippe Saurel DVG candidat dissident du PS marque un resserrement entre les deux "héritiers" de Georges Frêche.

Sondage Ifop 1er tour | Create Infographics
Les divisions à gauche sont de plus en plus marquées 

A Montpellier, Jean-Pierre Moure, le candidat officiel du PS, part avec les faveurs des sondages. Mais une liste dissidente et celle du Front de Gauche, sans compter des haines tenaces, laissent planer un doute sur la chronique d'une victoire annoncée dans ce bastion de la gauche depuis 37 ans.
Un peu moins de trois ans et demi après la mort de Georges Frêche, l'ombre du baron du Languedoc-Roussillon plane toujours. Aujourd'hui les candidats aux municipales continuent de se positionner par rapport à l'héritage du trublion controversé de la gauche, qui a délibérément brouillé les pistes quant à sa succession.

C'est le cas du favori, Jean-Pierre Moure, président de l'Agglomération et vainqueur de la primaire interne du PS. Avec Julie Frêche, une des filles de son mentor en numéro 2 sur sa liste, il se situe dans le sillage de Frêche: celui-ci l'avait choisi comme 1er vice-président de Montpellier Agglo (2002) parce qu'il était le maire PS du plus petit village de l'agglomération, Cournonsec (2.500 habitants).
Cet ancien cadre de la Poste, 64 ans, est actuellement en tête des intentions de vote au premier tour du scrutin (environ 30% selon tous les sondages), et il affirme sa volonté de rassemblement. A ce titre, il a signé un accord avec Europe Écologie les Verts et les élus du PCF.
Au départ, la campagne de M. Moure s'annonçait simple. Mais elle s'est vite trouvée perturbée par une polémique entre l'élu et le patron de Montpellier Hérault Rugby au sujet des subventions accordées au club.
Marquée aussi par des dissensions au sein de son équipe, elle souffre enfin et surtout de la dissidence de Philippe Saurel, un autre "bébé" Frêche.
Cet adjoint au maire à la culture, âgé de 56 ans, exclu désormais du PS, tape sur "le maire de Cournonsec" tandis que sa courbe d'intentions de vote grimpe: début mars elle était autour des 20%, selon les instituts. "Aucune soumission au second tour", a-t-il prévenu, affirmant avec force qu'il "sera en tête au soir du premier".

Autres dissidences

Dans cette bataille, la maire sortante, Hélène Mandroux, qui n'est pas en lice, a dit "soutenir la liste" du PS, mais sans jamais citer Moure. Elle n'oublie pas que ce dernier avait accédé à la présidence de l'Agglomération à ses dépens et grâce notamment aux "frêchistes", ulcérés qu'elle ait osé se présenter aux régionales, en mars 2010, à la demande de Martine Aubry, contre leur mentor (qui avait obtenu 34,3% des voix, et elle 7,7%).
Ce sont les mêmes "frêchistes" qui ont milité pour qu'en 2013 Solférino organise une primaire pour les municipales, contre la volonté de Mme Mandroux, qui souhaitait se représenter. C'est finalement le Premier ministre en personne, Jean-Marc Ayrault, qui a dû annoncer son retrait de la vie politique et sa nomination comme chargée d'une mission "Santé et Territoire".

Le leader du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a lui décidé de faire de Montpellier et de la liste conduite par Muriel Ressiguier une "vitrine du Front de gauche".
Cependant, Mme Ressiguier, 36 ans, soutenue par la base du PCF, n'a pas réussi à faire l'unité: le NPA, le Parti ouvrier indépendant et Lutte Ouvrière présentent chacun une liste.
Les divisions de la gauche auraient pu faire le lit de la droite et de l'ex-député UMP Jacques Domergue (UMP-UDI-Modem). Mais les ambitions de l'homme d'affaires Joseph Francis, 57 ans, patron départemental de l'UDI, en ont décidé autrement.
Alors qu'Anne Brissaud a été investie par le parti centriste pour être la numéro deux de M. Domergue, M. Francis se présente sans que les instances nationales n'aient pipé mot.

Un ticket Domergue Saurel

Désormais, M. Domergue affirme qu'il reprendra la ville au PS, à la faveur d'un accord avec M. Saurel.
Enfin le Front national ambitionne de troubler le jeu dans une campagne où l'insécurité est avec la fiscalité un thème majeur. Dans la huitième ville de France, où il n'avait obtenu que 5,26% en 2008 et Marine Le Pen 13,66% à la présidentielle de 2012, sa tête de liste, France Jamet, espère un score "entre 18 et 25%". De quoi arbitrer un second tour où l'hypothèse d'une... quinquangulaire n'est pas farfelue.

Pour retrouver les résultats des municipales de 2008 à Montpellier
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