La vie quotidienne des jeunes squatteurs de Montpellier rime souvent avec débrouille et solidarité. Notre équipe de journalistes est allée à leur rencontre. Voici le troisième volet de leur enquête.
Luttopia: troisième volet de la série
Une fois par semaine, les occupants du squat Luttopia de Montpellier préparent le repas ensemble, mais l'électricité n'est pas toujours au rendez-vous. Alors des soirées à la bougie s'improvisent de temps en temps.
Leur réalité, c'est une vie en collectivité dans le squat baptisé Luttopia. Comme dans toutes collectivités, les petites rivalités ne manquent pas, mais l'entraide est toujours plus forte. Plus de 60 personnes s'organisent et affrontent la précarité ensemble dans ce bâtiment laissé à l'abandon par le conseil général de l'hérault depuis 7 ans .
On n'est pas juste 5 ou 10 à vivre ensemble. A partir du moment où ça prend une certaine dimension et qu'on fait le travail de certaines institutions, on est obligé de se battre. D'une certaine manière, de militer obligatoirement.", lance Maxime, l'un des squatteurs de Luttopia.
Reportage à Montpellier.
C. Agullo et A. Grellier
Récupération de nourritures, de vêtements , les occupants sont des as du système D. Malgré un quotidien difficile, les habitants sont soudés, pour certains, ils font même partie d'une grande famille.
Le squat témoigne des visages actuels de la pauvreté, et des carences de l'action publique. Luttopia c'est le nom du collectif, "utopie" comme le rêve de pouvoir construire un projet d'entraide entre précarisés... en attendant des jours meilleurs.