A Montpellier, plus de soixante personnes vivent dans un bâtiment, propriété du département, qui était inoccupé depuis 7 ans. Notre équipe est allée à la rencontre des femmes réfugiées dans ce squat organisé. Dans la rue les femmes sont plus exposées encore que les hommes.
.
Luttopia c'est le nom donné à ce squat par ses occupants. Ces anciens locaux de la DDASS désaffectés et inoccupés depuis des années ont été réquisitionnés il y a 6 mois par une soixantaine de personnes sans logement.
France 3 Languedoc-Roussillon vous propose une enquête (en 5 volets) au cœur d'un squat de Montpellier aux côtés de ces hommes et femmes, la plupart très jeunes, qui occupent des logements vacants faute de moyens.
Les hébergés de Luttopia ne parlent pas de squat mais de centre social culturel autogéré.
L'accueil des femmes est une priorité parce qu'elles sont vulnérables et soumises à davantage de pression que les hommes. Et dans la rue, elles sont en danger constant.
Voici le deuxième volet de cette série consacrée à Luttopia:
Ellen a une vingtaine d'années. Elle est la 8ème femme temporairement réfugiée à Luttopia. Après un bac économique et social et une année à la fac, son passage dans la vie autonome a été brutal.
Les jeunes sont aux premières loges des 3 millions de très mal-logés recensés en France.
J'ai voulu aller à Montpellier parce que c'est une chouette ville, c'est le sud, il y a du monde, et parce que je pensais qu'il y avait du travail aussi. Et en fait, je suis arrivée ici, je n'ai pas trouvé de travail, à s'en épuiser presque, parce que quand vous avez des portes qui se ferment les unes après les autres, en attendant, il faut bien vivre quand même", déclare Ellen.
Reportage à Montpellier.
C. Agullo et G.Spica
L'expulsion des occupants des anciens locaux de la DDAS est programmée pour le 2 juin. Dans un contexte où les hébergements d'urgence sont saturés, leur regard est déjà tourné vers un nouveau toit inoccupé quelque part dans la ville.