Une défaite à Toulouse et un deuxième échec à domicile contre Clermont-Ferrand. La nouvelle saison du MHR au Top 14 commence mal. D'où l'importance de la prochaine rencontre, dimanche contre Bordeaux. La rédaction de F3 Languedoc-Roussillon a pris le pouls du MHR à l'entraînement jeudi.
Retard dans la préparation, mutation contrariée du système de jeu et an II de l'ère White : Montpellier, demi-finaliste du dernier championnat et vainqueur du challenge européen, ne parvient pas à enchaîner sur l'élan de la fin de saison précédente, bouclée par quatorze succès en seize rencontres.
Avec deux défaites à Toulouse (20-12) et à domicile devant Clermont (22-26), le MHR repart mal et occupe une 12e place, préoccupante avant un déplacement périlleux à Bordeaux ce dimanche lors de la 3e journée de Top 14.
Sur le terrain d'entraînement du MHR, ce jeudi en pleine chaleur, Laurent Baumel et Sylvie Bonnet ont suivi les rugbymen de Jack White
Nous sommes conscients que nous ne faisons pas un très bon début de saison. Dans la qualité de jeu, l'intensité ou l'envie, on n'est pas au niveau", constate le deuxième ligne Robins Tchalé-Watchou.
Au bout d'une saison relativement accomplie et surtout d'un premier trophée, Montpellier cherche un second souffle pour amorcer la seconde saison de l'ère Jake White, arrivé en décembre 2014 pour succéder à Fabien Galthié. "La saison passée, on a survolé quelques fois notre sujet. C'était le minimum vu notre écurie et nos prétentions. Il ne faudrait pas que l'on manque d'humilité. Ce sport a la particularité d'être dur", interroge Tchalé-Watchou.
Une équipe en petite forme
Etourdi peut-être par la conquête d'un premier trophée, la motivation encore éparse, Montpellier court après la bonne cadence et la bonne forme physique.
"On manque un peu de gaz, un peu de rythme. On est lourd sur les déplacements de nos avants. On fait aussi tomber beaucoup de ballons", remarque le demi de mêlée Benoît Paillaugue, éludant les soucis de la défense ou la faillite en touche.
La saison précédente, Montpellier a mis en place un jeu très physique qui a consumé ses adversaires sous l'impact destructeur de ses avants et consommé beaucoup d'énergie autour d'une deuxième ligne Jacques Du Plessis-Paul Willemse, aujourd'hui sur le flanc.
Au bout d'une saison à rallonge, après la Coupe du monde en Angleterre, Montpellier a bénéficié d'un seul mois de préparation, peut-être pas suffisant pour recharger les batteries et affiner un système de jeu en pleine évolution.
Une réaction en terre girondine?
Jeudi, à trois jours du déplacement à Bordeaux-Bègles, le président Mohed Altrad, plutôt discret, a assisté à la séance vidéo aux côtés de son equipe. Le patron du MHR, qui a encore beaucoup investi à l'intersaison avec le recrutement de Nadolo, Dumoulin ou Tomane, attend une réaction en terre girondine, où Montpellier n'a concédé qu'une défaite depuis le début de la décennie.
L'entraîneur Jack White récapitule : "Nos adversaires forment une bonne équipe et ont le même entraîneur que l'an dernier... on n'a pas d'excuse!"
Les défaites à la maison nous ont fait mal l'an passé et ont mis la pression. A Bordeaux, nous devons rattraper notre faux-pas devant Clermont et réduire l'écart avec les équipes de tête", explique l'expérimenté talonneur sud-africain des Springboks Bismarck Du Plessis.
Pour ne pas finir à bout de souffle, Montpellier ne veut pas prendre trop de retard. Rendez-vous en terre girondine dimanche 4 septembre. Coup d'envoi à 16h15 pour cette rencontre Bordeaux/Bègles contre le MHR.