Fermeture de la mairie et indemnités pour les grévistes, c’est ce que prévoient certaines mairies dans l'Hérault, pour la journée nationale de grève contre la réforme des retraites, mardi 31 janvier.
Mardi 31 janvier à Capestang, la mairie restera fermée en soutien à la grève. Sur 55 employés, la moitié iront manifester. Mais contrairement à ce que la loi stipule, le maire opposant à la réforme des retraites fait le choix de n’appliquer aucune retenue sur les salaires.
" On est un service public, donc on a pas de chiffre d'affaires a réaliser, donc on est pas pénalisé par rapport à ça. Une journée de masse salariale, c'est environ 4 000 euros sur un budget de plus de 5 millions d'euros, ça reste relativement peu conséquent , " explique Pierre Polard, maire de Capestang - LFI
Une utilisation de l’argent public qui fait débat parmi les habitants.
" Je trouve très bien que la mairie soutienne les gréviste, et si il faut être avec eux , je suis totalement à fond ! " déclare cette trentenaire.
" Le maire comprend qu’il faut marquer le coup parce que là, ca va vraiment plus ! Surtout qu'il y a de l'argent , " confirme ce retraité.
" Ce n’est pas son rôle, c’est un service public et un service d'Etat, donc c'est comme si l'Etat se mettait en grève et pourtant j'ai fait pas mal de grèves mais on n'a jamais été payé , " confie cet ancien cheminot.
Caisse de soutien
À Grabels près de Montpellier, en revanche, pour cette 2ème journée de mobilisation, les salaires des grévistes seront cette fois retenus. Ici, la mairie a choisi de créer une caisse commune de soutien à laquelle tous les citoyens peuvent participer. Le maire, le premier, fera don de ses 1 207 euros d’indemnités mensuelles.
" J'appelle tout le monde à constituer des caisses de grève, ainsi ce ne sera pas l'impôt qui financera cette grève mais le don volontaire de tous, " explique René Revol, maire de Grabels - LFI
La caisse de grève, une alternative peut être pour les mairies d’oppositions dont le gouvernement questionne le manque de neutralité.