Après une année difficile passée devant leurs ordinateurs, les étudiants ont pu retrouver les bancs de la fac et les professeurs leurs salles de classe. Malgré des consignes sanitaires à respecter, c’est la joie de se revoir qui prédominait à l’université Paul Valéry de Montpellier.
Les allées verdurées de l’université Paul Valéry n’avaient pas connu pareille agitation depuis très longtemps. Abandonnée par son personnel et ses étudiants pendant presque un an, l’université de sciences humaines et sociales, arts et lettres, vibre à nouveau depuis le début de la semaine.
Soulagement pour les étudiants
C’était une promesse de Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, cette rentrée universitaire devait se faire en 100% présentiel. Un soulagement pour les étudiants qui ont parfois vécu des moments difficiles confie Max, étudiant en L2 langues étrangères appliquées : “L’année en distanciel était très compliquée, beaucoup de déprime. Et je ne parle pas uniquement pour moi. L’effectif de notre classe est réduit de moitié, donc nous sommes très peu à être restés au final. Là je suis très heureux d’être de retour ici, de revoir des gens, j’ai enfin l’impression d’être étudiant, parce qu’avant je ne savais pas trop ce que j’étais.”
Arthur, un camarade de classe, est de ceux qui ont failli ne pas être en L2 mais le jeune homme a tout de même réussi à passer en deuxième année sur le fil.
Les cours en distanciel sont plus durs mais les examens sont plus simples. Je suis content de revenir en présentiel parce que c’est plus facile pour la concentration.
#RentréeEtudiante2021 | A l’approche des week-ends d’intégration #WEI et autres évènements festifs, les associations étudiantes qui les organisent doivent observer un certain nombre de règles
— Ministère Enseignementsup, Recherche, Innovation (@sup_recherche) September 14, 2021
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Le distanciel n'est pas adapté à tous les enseignements
Si, malgré la pluie, la joie est palpable du côté des étudiants, elle l’est tout autant du côté des enseignants. Caroline David est professeure d’anglais et sa matière était particulièrement inadaptée au distanciel : “Je suis assez ravie de retrouver les étudiants en chair et en os. Je préfère franchement avoir les élèves en face de moi, pouvoir passer dans les rangs, discuter avec eux… C’est vrai qu’enseigner la phonétique à travers une plateforme ce n’est pas l’idéal. Je pense qu’enseigner les langues à distance, c’est difficile à concevoir.”
Une minorité de cours maintenus en distanciel
À l'exception du port du masque obligatoire dans les espaces clos, chaque université est libre d’adapter ses mesures sanitaires.
À Paul Valéry, le choix a été fait de conserver des jauges mais pour que cela soit compatible avec l’accueil en présentiel des étudiants, les locaux inoccupés de l’ancienne école de chimie à Boutonnet ont été réquisitionnés.
Ces 13 salles et trois amphithéâtres nous permettent d’avoir suffisamment de place pour accueillir tous les étudiants en présentiel.
"C’est tout à fait provisoire, en attendant que le campus reçoive les bâtiments qui sont en train d’être construits et rénovés", ajoute-t-elle.
Seule une minorité de cours magistraux sont maintenus en distanciel parce que “ce sont des enseignements interdisciplinaires, mélangeant différentes promos et brassant beaucoup d’étudiants”, justifie Anne Fraïsse.
Et au-delà du plaisir de ces retrouvailles, étudiants, enseignants, direction, espèrent tous pouvoir continuer l’année sur cette lancée sans avoir à être reconfinés au fond de leur canapé.