Des bénévoles de France Nature Environnement ont sillonné les rues centre-ville de Montpellier à la recherche des enseignes qui ne respectent pas la loi sur la pollution lumineuse de 2013. Les vitrines doivent être éteintes entre 1h et 7h du matin, ce qui n'est pas toujours appliqué.
La pollution lumineuse générée par les éclairages noctures dans les centres-villes a plus d'impact sur l'environnement et la santé que l'on croit. C'est pourquoi les enseignes doivent éteindre la lumière de leurs vitrines entre 1h et 7h du matin depuis 2013.
Dans la nuit du jeudi 28 au vendredi 29 février, une vingtaine de bénévoles se sont regroupés sur la place de la comédie à Montpellier. Ils ont répondu à l'appel de l'association France Nature Environnement pour recenser les commerces qui ne respectent actuellement pas la loi.
L'animatrice du jour insiste sur la pédagogie de cette action, qui vise d'abord à sensibiliser à la pollution lumineuse.
Cette loi est peu connue et très peu appliquée. L'idée, ce soir, est de voir qui reste éclairé, pour organiser ensuite des campagnes de sensibilisation auprès des commerçants, parce qu'on part du principe que peut-être certains ne sont pas au courant.
- Lydie Nemausat, animatrice France Nature Environnelent
Selon FNE, la pollution lumineuse est source d’une dépense énergétique inutile et d’un gaspillage économique conséquent. Elle a des effets sur le climat, et perturbe fortement la biodiversité, et nos cycles biologiques et hormonaux.
Moi qui habite le quartier, je ne me rendais pas compte à quel point les lumières étaient allumées tard, parce qu'on s'est complètement habitués aux enseignes qui restent allumées, aux panneaux publicitaires... Ce soir on se rend vraiment compte de la position lumineuse.
- Guislaine, bénévole
Les mauvais élèves seront alertés
En sillonnant les rues du centre-ville, ces "ambassadeurs de la nuit" constatent que la majorité des commerçants jouent le jeu. Mais de mauvais élèves subsistent, souvent de grandes enseignes internationales. Ces commerces pris en flagrant délit de pollution lumineuse ont refusé de nous répondre.
Odette Daudé, la présidente association des commerçants de l'Ecusson, laisse seulement deux LED allumées dans la vitrine de sa boutique de lingerie, la nuit.
À partir d'une certaine heure, c'est sûr que ce n'est pas utile. Si on peut aider à l'heure où l'on parle beaucoup des problèmes climatiques, pourquoi pas. C'est à chaque commerçant et chaîne de prendre ses responsabilités.
- Odette Daudé, association des commerçants de l'Ecusson
Ces informations recueillies par FNE seront traitées dans les prochaines semaines, et les équipes de bénévoles iront ensuite chez les commerçants pour les alerter sur ce gaspillage.
Un nouvel arrêté, publié en 2018, prévoit également d'interdire les éclairages de mise en valeur du patrimoine, des parcs et jardins ou encore des parkings pendant la nuit à partir de 2021.