Après douze mois de lutte, pas question de lâcher. C'est en résumé le message des Gilets jaunes du rond-point de Prés d'Arènes à Montpellier. Leurs revendications n'ont, à leur avis, pas été suffisamment entendues.
Ils ont là depuis un an, au moins le samedi, parfois davantage.
Le rond-point des Près d'Arènes à Montpellier est l'un des points de rendez-vous incontournable du mouvement des Gilets jaunes dans l'Hérault depuis le 17 novembre 2018.
Daniel, Gilet jaune de la première heure, s'en souvient avec précision.
Au plus fort de la mobilisation, des centaines de personnes investissent les abords de ce rond-point de l'ouest montpelliérain : blocage de la route, filtrage aux intersections, distribution de tracts...Le lien social s'est créé tout de suite, on se retrouvait ensemble pour une cause commune : ce besoin de manifester un mal-être social quoi, parce que c'était ça.
Douze mois plus tard, les moyens d'actions restent les mêmes.
Au fil des semaines puis des mois, le camp des Près d'Arènes s'est organisé, structuré, malgré les doutes.
Un an après le début du mouvement, l'heure n'est pas au bilan mais aux préparatifs de cet anniversaire et aucun de ces Gilets jaunes ne souhaitent renoncer.
"Est-ce qu'on suit la bonne trajectoire? Qu’est ce qu’on doit faire? Est ce que ça va aboutir?" s'interroge Sébastien.
Gilbert non plus ne veut pas arrêter la mobilisation. Parce que fondamentalement, les raisons de l'occupation des ronds-points sont toujours là, en 2019 comme en 2018.D’une certaine manière, rentrer, ce serait abondonner, ce n'est pas une solution, si on veut que les choses avancent, à un moment, il faut bien aussi s'investir.
Socialement des gens qui crèvent la faim alors qu’ils travaillent, je ne peux pas comprendre, et c’est ça le point de départ des Gilets jaunes.
De l'occupation de "leur" rond-point, aux grandes manifestations en centre ville de Montpellier, ponctuées d'affrontements tendus avec les forces de l'ordre, les Gilets jaunes ne renient rien de leur engagement et de sa nécessité.
"Je vais continuer encore plus qu'hier parce que j’ai la rage au coeur. Ce n’est pas pour moi, c'est pour les personnes qui arrivent derrière", explique Gérard.
A ses côtés, Richard renchérit : "on sait depuis le début que l'écrasante majorité de la population est avec nous, même s'il y a eu une petite baisse au printemps. Les gens nous demandent de continuer, nous disent "merci de ce que vous faites pour nous".
Occupation du rond-point tout le week-end des 16 et 17 novembre, grande manifestation au centre-ville, blocage des péages, les Gilets jaunes de Près d'Arènes ont bien l'intention de se faire entendre pour célébrer les un an de leur mouvement.