Pour aider les secours à prendre en charge les victimes d'un arrêt cardiaque, l’application Staying Alive a été lancée il y 2 ans. Les téléchargements sont encore timides, pourtant elle permettrait de sauver des vies en guidant les "bons samaritains" vers la victime et un défébrilateur.
Les pompiers de l’Hérault reçoivent en moyenne trois appels par jour provenant d’une personne témoin d’un arrêt cardiaque. Il peut être fatal au-delà de 4 minutes sans assistance, alors que le temps moyen de réponse des secours est de plus de 10 minutes.
Dès les premières secondes de l’appel, la course contre la montre commence pour les pompiers. « On demande tout de suite à la personne de pratiquer les gestes de secours si elle s’en sent capable, tout en la guidant. Souvent, les gens sont tétanisés, mais ils les font quand même », explique Laure Metayer, sapeur-pompier volontaire au Sdis 34.
Une appli qui s'adresse aussi aux non-initiés
Pendant que la personne réanime la victime, les pompiers lancent l’application Staying Alive. Elle envoie une alerte à la communauté des « bons samaritains » qui ont téléchargé l’application. Ils sont susceptibles d’arriver quelques précieuses minutes avant les secours et donc de sauver de nombreuses victimes.
Lorsque qu’il y a une demande de secours, l’application géolocalise les secouristes volontaires disponibles autour de la victime. Elle envoie une alerte et la personne dit si elle peut y aller ou non, il n’y a aucune obligation.
« Le but de cette application est de diminuer le temps de non prise en charge d’une victime d’un arrêt cardiaque, c’est-à-dire diminuer le temps où il n’y a pas de réanimation. C’est quelque chose d’essentiel », affirme Eric Florès, contrôleur général du Sdis 34.
5 500 déclenchements en deux ans
Depuis son entrée en service il y a deux ans, l’application a été déclenchée 5 500 fois par les services d’urgence français. D’après les pompiers, elle a permis de sauver de nombreuses vies et d’améliorer le taux de survie.
En région parisienne par exemple, le taux de survie des victimes d’un arrêt cardiaque a doublé grâce à l’action des « bons samaritains », d’après une étude de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris. Les services de secours de l’Hérault appellent quant à eux les citoyens à télécharger l’application, afin d’agrandir la communauté des « bon samaritains » du département.