Dimanche en politique en Languedoc-Roussillon aborde la problématique de l'apprentissage. Ils sont plus de 36.000 en Occitanie. Voie royale pour obtenir un emploi ou voie de garage. Une émission proposée dans le cadre de l'opération "Tous apprentis" en collaboration avec le réseau France bleu.
Pour doper l'apprentissage et lutter contre le chômage des jeunes, une série de mesures est annoncée afin de simplifier son accès pour les futurs apprentis et pour les entreprises ! L’apprentissage est au cœur d’une réforme engagée par le gouvernement pour dépoussiérer un dispositif jugé pas assez efficace !
Quand on fait de la formation pour les jeunes, on ne cherche pas la rentabilité
"La réforme s'appuie sur deux choses. la libéralisation des cartes de formation et le financement au contrat. Ces deux choses pourraient mettre en péril des CFA plus petits, en particulier dans les terriroires ruraux. Des CFA qui ont des bas effectifs, qui ne sont forcément pas rentables. Mais quand on fait de la formation pour les jeunes, on ne cherche pas la rentabilité.
On cherche à apporter des réponses à chaque jeune quelque soit son territoire. Et puis, c'est toute la notion d'aménagement du territoire qui est en jeu. C'est aussi pouvoir apporter des compétences à nos artisans, nos commerçants ou nos agriculteurs," explique Emmanuelle Gazel, vice-présidente de la région chargé de la formation professionnelle.
Un trio gagant-gagnant
"Il faut valoriser les métiers. L'apprentissage, il y a le CFA, le jeune et le chef d'entreprise. Cela forme un trio gagnant-gagnant. Souvent, on dit l'apprentissage c'est donner du travail à des chefs d'entreprise à bon marché: c'est faux !", affirme Bernard Cabiron, vice-présient de la CCI de l'Hérault.
"Un apprenti, c'est quelqu'un qui coûte. Pour faire un bon apprentissage, il faut un bon tuteur. Il faut recruter un apprenti comme on recrute un salarié. Dans la CCI de l'Hérault, nous formons plus de 930 apprentis par an, c'est le plus gros centre de formation en Occitanie. Et nous avons plus le faible taux de rupture. Nous avons mis en place des recruteurs au sein du CFA."
Un CFA inter-universitaire en plein boom
Le CFA Régional de l'Enseignement Supérieur en Languedoc-Roussillon a été créé en 2015. Il regroupe les universités de la région, l'Ecole Nationale Supérieure de Chimie et Montpellier SupAgro."En trois ans, le nombre d'apprentis a augmenté de 50 %. On était à un peu plus de 1000 et on est passé à 1650," précise Philippe Pierrot, directeur du CFA Enseignement supérieur en Languedoc-Roussillon. "Il y a un véritable attrait des étudiants pour ce type de formation. Ils trouvent une véritable expérience professionnelle. Ils sont étudiants mais ils sont salariés. Globalement, 50 % ds contrats sont trouvés par les étudiants et le reste est trouvé par l'Université."
Toujours de nouvelles formations proposées
L'année dernière, 140 nouvelles sections de formation ont ouvert et cette année 140 vont ouvrir encore. "Notre soucis est de répondre aux besoins économiques. Trop d'offres d'emploi restent non pourvues. Trop de jeunes restent au chomage.
Nous innovons aussi en Occitanie en lançant une nouvelle application, de mise en relation des jeunes et des employeurs qui s'appelle "Ani" (disponible dans quelques jours sur les smartphones). Les employeurs pourront y déposer des offres d'emploi et les champs d'aptitude, explique Emmanuelle Gazel.
"Mais est-ce qu'un patron ferait confiance à une appli comme ça. Sur les petites structures, je rechercherais plutôt quelqu'un de confiance qu'on m'aurait aiguillé par des amis, des proches, assure Mathéo Grillon, ex-apprenti, qui vient d'ouvrir son entreprise d'élagage et d'aménagement paysager.
Une émission proposée dans le cadre de l'opération "Tous apprentis" en collaboration avec le réseau France bleu. Pour voir tous les reportages : c'est ici.