Le préfet de l'Hérault annonce interdire les manifestations BDS en soutien à la Palestine. Des manifestations prévues les 30 et 31 août à Béziers.
Le préfet de l'Hérault François-Xavier Lauch a décidé, ce jeudi 29 août, d'interdire la tenue des manifestations de soutien au peuple palestinien organisées par le collectif Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) ce week-end à Montpellier et Béziers.
Dans le contexte départemental que nous connaissons j’ai décidé d’interdire les #manifestations déclarées par BDS à Montpellier et d’action unitaire à Béziers les 30 et 31 août 2024.
— Préfet de l'Hérault 🇫🇷 (@Prefet34) August 29, 2024
Retrouvez l’arrêté préfectoral ⤵️https://t.co/LY137UMSP4 pic.twitter.com/qH4PyT0610
L'arrêté préfectoral stipule que cette décision est prise suite à l'attentat contre la synagogue Beth Yaacov de la Grand-Motte le week-end dernier par un homme portant "un Keffieh sur la tête et un drapeau palestinien à la ceinture". "Les intentions du suspect étaient de tuer des juifs, indique le préfet ." En dépit des faits et du caractère antisémite de cet attentat, plusieurs comptes suivis sur les réseaux sociaux ont relayé une désinformation en ligne, contestant sa véracité ou son caractère antisémite."
Selon le préfet, "il existe un risque sérieux que les affrontements ne se transportent sur le territoire national et que des altercations (aient) lieu entre partisans de l'une ou l'autre des parties au conflit".
" Mouvement non-violent "
De son côté, le BDS 34 rappelle que le préfet de l'Hérault avait déjà interdit un rassemblement l'après-midi même de l'attentat à la Grande-Motte. Une décision dénoncée sur les réseaux sociaux par l'organisation de soutien à la Palestine.
" BDS est un mouvement antiraciste et non-violent. L'interdiction du rassemblement "Contre le génocide et ses complices" met en évidence la finalité de l'instrumentalisation de l'événement : il s'agit d'interdire une nouvelle fois une manifestation qui dénonce le génocide israélien dans la bande de Gaza", a déclaré le collectif.
La venue du collectif à Montpellier ce week-end voulait être un temps fort selon ses organisateurs : " le déploiement de ce drapeau est une manière de rendre hommage aux victimes du génocide à Gaza, mais aussi de protester contre la répression que sa présence suscite."