La Cour d'Assises de l'Hérault condamne à 20 ans de réclusion une mère de famille bipolaire de 37 ans. Lilas Belkaïd avait tenté, en 2015 et sous l'emprise de drogue et d'alcool, de tuer son fils de 9 ans à coups de bâtons. Il en garde encore des séquelles physiques et psychologiques.
La Cour d'Assises de l'Hérault a condamné à 20 ans de réclusion criminelle une mère trentenaire qui avait voulu attenter à la vie de son fils de 9 ans, il y a 4 ans, à Montpellier. L'avocat général avait requis une peine de de 22 ans prison, mais les jurés ont retenu l'altération de son comportement au moment des faits. Lilas Belkaïd devra se soumettre à un suivi socio-judiciaire pendant 5 ans. Le retrait total de son autorité parentale sur son fils a aussi été prononcé.
Les remords de l'accusée
Avant que le jury ne se retire pour délibérer, l'accusée avait pris la parole pour affirmer avoir "compris beaucoup de choses", pris conscience de sa maladie et dire avoir changé, ne plus vouloir "être un danger" pour son fils.
Bipolaire et sujette aux addictions
Lilas Belkaïd, 36 ans aujourd'hui, se savait bipolaire et suivait un traitement médical. Mais elle consommait aussi régulièrement de l'alcool, de la cocaïne et de l'ecstasy. C'est sous l'emprise de ce cocktail et de sa maladie qu'elle a tenté en 2015, 4 jours après Noël, de tuer son fils à coups de bâtons. Elle en avait obtenu la garde après sa séparation d'avec le père de l'enfant.
Pronostic vital engagé
Au moment où les secours, alertés par un ami de la famille à qui Lilas Belkaïd s'est confiée, le pronostic vital du petit garçon alors âgé de 9 ans est engagé. Il est très grièvement blessé à la tête, présentant plusieurs fractures au crâne et au visage. A l'époque, le père de la jeune victime, que nous avions joints, nous avait confié avoir déposé plusieurs mains courantes avant que ce drame ne survienne.
L'enfant n'a pas pu assister au procès
Aujourd'hui âgé de 12 ans, l'adolescent n'a pas été en état d'assister au procès de sa mère. Il a dû être hospitalisé quelques jours avant l'ouverture des débats. Le président de la Cour d'Assises, Charles Pinarel, a lu à l'audience sa déposition, effectuée chez le juge d'instruction un an après le drame. Il y affirme que selon lui, l'accusée ne mérite plus d'être sa mère, mais qu'il aimerait comprendre pourquoi elle a fait ça.
Séquelles et accès de violence
La victime effectue encore maintenant des séjours réguliers en hôpital psychiatrique, ne supporte plus d'aller à l'école à cause des moqueries sur ses cicatrices et sa lenteur à effectuer certains mouvements, et il est sujet à de fréquents accès de violence. La mère et l'enfant ne se sont jamais revus depuis les faits.