Dans l'Hérault, rivières et lacs sont propices au relâchement estival. Or ces cadres naturels ne sont ni surveillés ni règlementés. Un accident est vite arrivé comme au célèbre Pont du Diable à côté de Saint-Guilhem du Désert.
Les beaux jours sont bien installés, l'envie est la torpeur au bord des eaux froides des rivières et des lacs. Or chaque année, des accidents surviennent aux abords de ces lieux naturels bondés.
L'envie plus fort que le risque
Long de 50 mètres, le Pont du Diable surplombe le fleuve Hérault. Il s'avère être un parfait plongeoir pour les baigneurs. Mais son utilisation comme tremplin est interdite et il n'est pas certain que le prix à payer pour le saut de quelques secondes soit un accident.
Une petite voisine à moi a plongé et en plongeant elle a eu peur, a fait un malaise et s'est cassé une vertèbre en tombant.
Hélène Valency, baigneuse locale
"Sauter de ce pont, c'est comme la roulette russe"
Le maire d'Aniane, Philippe Salasc, exprime son inquiétude quant aux accidents : "Sauter de ce pont c'est comme jouer à la roulette russe, on connait l'histoire et comment ça finit. Les dangers sont surtout en fonction des publics, c'est une frange très jeune de la population qui va franchir le danger par mimétisme."
Face à ce risque, d'autres ferment les yeux et trouvent d'autres emplacement pour sauter comme Malon, 16 ans, habitué des lieux : "Je saute, il n'y a pas de sensibilisation, je n'ai pas peur. Mais je ne saute pas du Pont, il y a des cavités et on peut rester coincés. Je saute des rochers à côté."
Un tremplin perché à six mètres de hauteur, lui aussi interdit par arrêté communal, et avec peu de visibilité sur la surface d'arrivée.