Budget 2025 : "est-ce que je dois fermer les piscines ?" Le maire de Montpellier redoute une note très salée pour la métropole de Montpellier

La colère monte dans les collectivités locales après les annonces de Michel Barnier sur le budget 2025. Le premier ministre demande aux communes de faire des économies drastiques. Dans la région, la Métropole de Montpellier est frappée de plein fouet par ces ponctions budgétaires.

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Cinq milliards d‘euros : c’est au minimum ce que les collectivités françaises vont devoir économiser pour contribuer à l’effort du budget 2025, présenté jeudi 10 octobre à l’Assemblée Nationale.

But de l'opération ? Ramener le déficit public de 6,1 % à 5 % l’an prochain.  Les ministres chargés des collectivités et du budget prévoient de ponctionner 3 milliards d'euros sur les recettes de 450 grandes collectivités, celles dont le budget dépasse les 40 millions d’euros. Grandes villes, communautés d’agglomérations et départements sont concernés.

Pour Montpellier Métropole, l'addition est très salée : cette ponction budgétaire s'élèverait à 13,6 millions d'euros pour 2025. Et à plus 7 millions d'euros pour la seule commune de Montpellier.

Une très mauvaise nouvelle pour le président de la métropole alors que de nombreux chantiers sont lancés et qu'il faut honorer ces engagements financiers.

C’est la moitié des postes pour faire fonctionner les piscines de la métropole, c’est la moitié de ceux des médiathèques. Est-ce que je dois fermer les piscines et les médiathèques ?

Michael Delafosse, Président de Montpellier Mediterranée Métropole 

"Je vous l’annonce d’emblée : il y aura moins d’évènements sportifs nationaux à Montpellier. On s’en tiendra au maximum à trois" s'exclame Michael Delafosse. "Et sur le plan de la culture, nous allons accompagner les manifestations mais je serai très attentif" conclu le maire de la capitale héraultaise. 

Une dizaine de collectivités concernées 

Une mauvaise nouvelle aussi pour Perpignan qui va perdre plus de 2 millions d’euros. Idem pour Alès. À Nîmes, c'est 1 million 8 en moins dans les caisses et à Narbonne, la perte s'élèverait 1,1 million d'euros.

Au total, dix intercommunalités collectivités sont concernées dans l'ex région Languedoc Roussillon: 

Dans l'Hérault : Sète, Béziers, Montpellier, Pays de l'Or,

Dans le Gard : Alès et Nîmes,

Dans l'Aude, Narbonne,

Dans les Pyrénées Orientales : Perpignan.

Le gouvernement entend ainsi récupérer 3 milliards d’euros directement, voire beaucoup plus grâce aux prochaines baisses de transferts vers ces mêmes collectivités.

"Si on considère les 5 milliards d’euros au global, c’est une somme sans précédent ! " affirme Yohann Jacquet, de l'association Intercommunalités de France. "Sous François Hollande on était à 11 milliards de ponctions sur les finances des collectivités, mais étalés sur trois ans" souligne ce responsable de la communication.

Selon cet organisme, les intercommunalités se trouvant au pic de leur cycle d’investissement, les ponctions envisagées par de l’État représenteraient jusqu’à 15 % de leur épargne brute, les obligeant soit à renoncer à leurs projets, soit à s’endetter lourdement pour honorer les marchés qu’elles ont signés.

Suite à la publication de l’estimation de ces ponctions par l’association des intercommunalités de France, un vent de contestation s’est levé chez les élus locaux.

Des négociations sont d’ores et déjà lancées avec le gouvernement pour tenter de limiter l’effort demandé aux collectivités.

Écrit avec S.Banus.

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