Municipales à Montpellier : le candidat Mohed Altrad pointé du doigt par ses ouvriers dans le Golfe

A quelques semaines du second tour des élections municipales, le candidat à la mairie de Montpellier, Mohed Altrad est actuellement dans la tourmente. Des ouvriers de sa filiale implantée dans le Golfe Persique affirment ne plus être payés depuis deux mois.

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Dans un article rédigé par nos confrères du journal Le Monde, les témoignages fusent. "Cela fait deux mois que notre employeur ne nous paye pas. Même si l’on reçoit de la nourriture, nous avons beaucoup de problèmes", explique un salarié Indien.  

 

Je me sens mal. Cela fait si longtemps que je suis enfermé dans ma chambre. La cantine est fermée. On nous distribue des repas qui ne sont vraiment pas bons. En théorie, on peut aller faire des courses dehors. Mais avec quel argent ? ça fait deux mois qu’on est sans salaire, 

 

confie un autre salarié népalais. Ces déclarations mettent en cause l’entreprise AMB-Hertel, une filiale émiratie de la multinationale française Altrad, dirigée par Mohed Altrad. D’après ces témoignages recueillis par nos confrères du journal Le Monde, des salariés du groupe se retrouveraient sans salaire depuis deux mois. Une situation qui a conduit à un mouvement de protestation de ces salariés dans le golfe Persique.

 

"On parle du mécontentement de 200 personnes. "

 

Des accusations minimisées par le service de communication du milliardaire qui nous affirme : "le groupe Altrad, emploie près de 15 000 personnes dans le Golfe et dans ce cas précis, au Moyen-Orient, on parle du mécontentement de 200 personnes. "

Ces suspensions de salaire seraient selon le groupe liées à la crise du coronavirus. La fermeture des frontières a en effet conduit à un arrêt brutal de l’activité de nombreuses sociétés implantées dans le Golfe. Face à cette situation inédite, un décret a été promulgué au début de la crise afin d’autoriser les entreprises à recourir au système de congés sans solde, dès lors que les employés le consentent.

Une mesure qui a entraîné pour ces salariés, une suspension de leurs salaires :

 

Les lois salariales ont toujours été respectées. Les congés sans solde sont débloqués par l’ambassade au moment où elle délivre le visa de retour du salarié dans son pays d’origine, 

 

précise la communication de Mohed Altrad avant d'ajouter : "Dans le Golfe, quand il n’y a plus de travail, les salariés du jour au lendemain peuvent arrêter de travailler et ainsi rentrer chez eux. Mais là comme les frontières étaient fermées, tout ce processus a été bloqué".

Sollicité par le journal Le Monde, le gouvernement qatari de son côté, asure que le groupe a acquitté tous les salaires en suspens. 

 

"Mohed Altrad n'est pas quelqu'un qui va s'enrichir sur le dos des travailleurs. "

 

Ainsi pour le groupe du milliardaire aujourd’hui dans l’incompréhension, tout ce processus est pourtant légal. "Dans le Golfe, les salariés sont très protégés, ils ont mis en place des règles précises pour protéger les travailleurs qui viennent d’Asie notamment. Toute société qui ne paye pas le salaire on lui retire l’agrément d’exploitation, on ne joue pas avec cela", justifie le groupe.

Il conclut : "Mohed Altrad est très vigilant, ce n’est pas quelqu’un qui va s’enrichir sur le dos des travailleurs. Cela fait maintenant 20 ans que nous sommes implantés dans le Golfe et nous n’avons jusqu’à présent jamais eu de problème". 

Mais pour le candidat actuellement en lice pour la mairie de Montpellier, qui vient d’obtenir le soutien d’écologistes et de militants de gauche locaux, ces accusations sont malvenues à quelques semaines seulement du second tour du scrutin.

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