Les automobilistes attendent parfois plusieurs heures pour faire le plein d'essence. Les stocks restants sont à présent réservés aux véhicules prioritaires.
10 heures ce mardi 11 octobre matin, c'était déjà la cohue dans une station-service au sud de Montpellier.… Toutes les pompes ont été prises d’assaut. Alors que hier soir le préfet de l’Hérault avait demandé la mise en place d'une file réservée aux véhicules prioritaires.
Pourtant, une demi-heure plus tard, parmi les automobilistes qui faisaient la queue , des ambulanciers ont commencé à perdre patience
Depuis 9 heures ce matin, on essaie de mettre du gasoil. Là je viens de refuser une urgence. Si on nous réquisitionne des stations c'est pour que l'on puisse se servir sans attendre des heures.
Une ambulancière, ce mardi matin à Montpellier
Un quart d'heure plus tard, le gérant recevait l'arrêté préfectoral : "On a ordre de fermer pour garder le peu d'essence qu'il nous reste pour les services publics, les ambulances et les pompiers".
11 heures. Soulagement pour les professionnels de santé qui s’interrogeaient malgré tout sur les raisons de cette grève.
On aurait aussi de bonnes raisons de faire grève mais on ne peut pas se le permettre. D'autant que l'on est beaucoup moins bien payés que les employés des raffineries.
Employé d'une compagnie d'ambulances.
11 heures 15, les esprits s’échauffent chez les particuliers qui n’ont pas pu faire leur plein. Certains pètent les plombs.
"L'arrêté est sorti hier soir, pas ce matin. Il ne faut pas nous mentir !", s'énerve un automobiliste empêché de faire l'essence.
A midi le calme est revenu, même si la situation devrait rester tendue dans les prochains jours.
Ecrit avec Jérôme Gaussen