COVID : "ce virus est banalisé", pourquoi sa recrudescence "significative" nécessite prévention et vaccination

Depuis le début du mois de septembre, les cas de Covid-19 se multiplient en France. C'est le cas en Occitanie, où les prises en charge via la téléconsultation augmentent de 10% mi-septembre. Selon Charlotte Boullé, épidémiologiste au CHU de Montpellier, la prévention et la vaccination sont primordiales pour repousser le virus.

Les cas de Covid "augmentent significativement" alerte Santé Publique France dans son dernier rapport. Les infections explosent de 35% avec plus de 15 000 nouveaux cas recensés à l’échelle nationale, entre le 16 et le 22 septembre.

Hausse progressive en septembre

MEDADOM - une plateforme de téléconsultation - confirme en chiffres les prises de rendez-vous en téléconsultation liées au Covid-19. Lors du mois de septembre, elles ont progressivement augmenté : +11% la première semaine, +19% la semaine suivante et +27% la troisième semaine.

Comme le reste de la France, l'Occitanie est touchée : +10% de prises en charge la deuxième semaine de septembre, et +4% la suivante.

"Ce virus est banalisé"

Ces données confirment les observations de Charlotte Boullé, épidémiologiste au CHU de Montpellier. "On l'a constaté avec quelques cas sévères en réanimation, et la recrudescence d'appels de médecins pour des conseils thérapeutiques" assure la professionnelle. "On a des hospitalisations de personnes âgées ou fragiles, avec le Covid comme cause principale."

Il est donc primordial de ne pas enterrer la maladie, "qui est là et le sera probablement toujours" reprend Charlotte Boullé. "Ce virus est banalisé car on vit avec depuis longtemps. Pour beaucoup, il y a aussi cette protection réflexe de mettre ça derrière eux car ils ont mal vécu la période (des confinements). C'est normal."

Ce n'est pas parce que le Covid circule qu'il faut le voir comme une contrainte. Il faudrait s'en emparer, se tester, et utiliser les moyens de protection.

Charlotte Boullé, épidémiologiste

à France 3 Occitanie

Tests et surtout vaccins

Pour la spécialiste, la priorité est de se faire tester et surtout vacciner. "J'ai une petite inquiétude pour l'ensemble des personnes fragiles. Les vaccins d'il y a deux ans n'ont pas la même efficacité sur les nouveaux variants" prévient-elle. Le risque est de se retrouver avec une "couverture vaccinale très faible".

Une nouvelle campagne de vaccination s'ouvre le 15 octobre. Charlotte Boullé recommande également de se faire vacciner contre la grippe dans le même temps, et de (ré)appliquer les gestes de précautions notamment envers les personnes fragiles.