ChatGPT interdit d'utilisation à Montpellier ! L’adjoint au maire de la ville, en charge du numérique, a pris la décision par précaution, en attendant de lever les nombreuses incertitudes autour de l'intelligence artificielle.
ChatGPT, est une révolution informatique qui fascine et qui inquiète. Ce système d’intelligence artificielle générative permet en quelques clics de répondre à des questions. Il est capable de générer du contenu, tels que des textes, des images, des vidéos ou des modèles 3D.
Gratuit et accessible à tous, ChatGPT s’immisce progressivement dans notre quotidien et surtout dans le monde professionnel. Dans ce contexte, Manu Reynaud a pris les devants et a demandé au directeur des services de la ville de Montpellier et de la Métropole de rédiger une note interne pour interdire l’utilisation de ChatGPT au travail.
Cet outil est révolutionnaire, mais on n’a pas de recul sur cette technologie. Sa rapidité de déploiement nous inquiète. On souhaite évidemment l’utiliser, mais avant, on veut une notice d'utilisation. Il y a une absence de cadre légal.
Manu ReynaudAdjoint au maire de Montpellier
En attendant de mieux connaître l’outil, l’élu préfère que ses agents s’abstiennent de travailler avec ChatGPT. Afin de définir les contours de l’application, Manu Reynaud a rédigé un courrier auprès de la direction de Microsoft. L’entreprise américaine est en effet l’un des plus gros investisseurs. L’élu écologiste est d’autant plus inquiet, car Microsoft va intégrer l’intelligence artificielle à ses services bureautiques (Word, Excel, Powerpoint, Outlook et Teams), via Microsoft 365. Des outils qui sont, en effet, utilisés au quotidien par les agents des collectivités.
Comment seront traitées nos données ? Où vont les données ? Dans la rue, qui donne ses documents (notamment des photos) à n’importe quel passant ? Parce qu’il est là le problème. Nous avons, un devoir de protection des données personnelles.
Manu ReynaudAdjoint au maire de Montpellier
L’interdiction concerne aussi les partenaires qui travaillent pour la mairie et la Métropole. L’élu craint notamment que « les prestataires pourraient facturer plusieurs jours de travail alors qu’ils n’auraient qu’un simple clic à faire ». Tant que les incertitudes ne seront pas levées, ChatGPT restera interdit. Une décision qui pourra inspirer d’autres collectivités.