Alors que la FDSEA, syndicat majoritaire, lève progressivement tous les blocages, la confédération paysanne n'a pas eu gain de cause sur sa principale revendication : l'instauration de prix plancher "respectant le travail des paysans".
Alors que les tracteurs lèvent le camp sur les barrages, à l'appel de la FDSEA, syndicat majoritaire, satisfait des dernières annonces gouvernementales, la colère des paysans demeure. Sa revendication principale sur la rémunération n'a pas été satisfaite. Rien de concret sur le revenu paysan, c'est bien le drame de ces annonces face à une telle mobilisation, estiment certains agriculteurs.
La loi Egalim : une "fumisterie"
"Annoncer le renforcement de la loi Egalim est une vaste fumisterie, regrette le syndicat dans un communiqué. (La loi Egalim est synonyme de relèvement à 10 % du seuil de revente à perte pour les produits alimentaires. En clair, un distributeur ne peut pas revendre un produit acheté 1€ en dessous de 1,10€).
"Nous souhaitons que dans le prix d'achat imposé soient pris en compte le coût de production et la part de valeur de salaire du paysan. Le ministre est bien gentil : il donne 80 millions d'euros pour la trésorerie des viticulteurs mais il n'impose pas aux négociants de les payer correctement.
Les négociants vont continuer à acheter le moins cher possible et que se passera-t-il l'année prochaine ?
Amandine MallantsPorte parole de la Confédération paysanne en Occitanie
Ils n'auront pas tous les ans une enveloppe de 80 millions d'euros !", réagit Amandine Mallants, porte-parole de la Conférération paysanne pour l'Occitanie.
"Il faut que la loi nous protège. C'est une forme de protectionnisme dont plus personne ne veut", soupire Amandine Mallants.
💥Faute de réponse sur le revenu paysan, la @ConfPaysanne appelle à poursuivre la mobilisation 👇 pic.twitter.com/3BqYvY9A8l
— Conf' Paysanne (@ConfPaysanne) February 1, 2024
Libre-échange
Le syndicat regrette en outre qu'il n'y ait pas "de remise en cause réelle du libre-échange" et s'inquiète de la poursuite du Mercosur (zone de libre-échange avec plusieurs pays d'Amérique du Sud) qu'il faudrait, selon la Confédération paysanne stopper sans délai.
Le syndicat appelle à poursuivre le mouvement. Il risque d'être un peu seul sans la FDSEA.