Son discours est attendu par les Français mais aussi par de nombreux professionnels. Emmanuel Macron devrait annoncer ce soir un "assouplissement" du confinement dès le 1er décembre. Mais pour qui et à partir de quand, de nombreuses interrogations demeurent. Tour d'horizon des principales attentes.
C'est LA grande question... Quel sera notre quotidien à partir du 1er décembre ?
Ce soir la situation devrait être clarifiée avec le discours du Président de la République prévu à 20h. A cette occasion, Emmanuel Macron devrait annoncer un allégement des mesures en vigueur, sans pour autant prononcer le mot "déconfinement" encore prématuré pour le gouvernement.
Suspendus aux annonces d'Emmanuel Macron, de nombreux professionnels espèrent des mesures concrètes et un retour vers une situation "à peu près" normale pour les fêtes de fin d'année - période cruciale pour leur économie.
Incertitude et colère du côté des bars et restaurants
Si le sort de certains commerces dits "non-essentiels" est à priori joué - avec une réouverture prévue début décembre - pour de nombreux secteurs c'est l'incertitude à commencer par les restaurateurs.En France, restaurants, bars et hôtels pourraient ne pas rouvrir avant le 15 janvier, voire le 1er février. Pour ces professionnels, c'est l'incompréhension, "on demande une réouverture mi-décembre au plus tard. En Catalogne, ils viennent de rouvrir les bars et les restaurants pourquoi nous on ne pourrait pas", réclame Jacques Mestre, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) Languedoc-Roussillon.
Lundi 23 novembre, les bars et restaurants ont pu rouvrir en Catalogne. Une ouverture fixée pour l'instant jusqu'à 21h30 dès aujourd'hui.
Nous sommes à l’agonie, il faut laisser les gens travailler dans le respect des gestes barrières bien évidemment. Les restaurateurs respectent le protocole sanitaire, on a tout mis en place pour assurer le respect des distanciations sociales, la mise à disposition du gel hydroalcoolique…. On est prêts à rouvrir, même si les horaires d'ouverture sont limités comme en Catalogne, il faut qu'on ouvre.
De l'espoir pour le monde la culture
Même son de cloche du côté des professionnels de la culture qui réclament également une ouverture des théâtres, cinémas et salles de spectacle courant décembre.Les résidences d’artistes ont été autorisées. Les artistes ont pu travailler, préparer des spectacles, maintenant il faut une confrontation avec le public. On souhaiterai pouvoir accueillir à nouveau du public vers le 10 décembre.
Selon lui, la situation de nombreux professionnels est aujourd'hui très critique, "l’inquiétude aujourd’hui se porte surtout vers les jeunes artistes qui se lançaient dans une carrière. Ils n’ont aucune aide, eux ne vont pas se relever. On sait aussi que du côté des cinémas c’est plus compliqué, on a vu qu’après le premier confinement les salles de cinéma avaient du mal à se remplir. Les gens ont peur de s’y rendre alors que le protocole sanitaire est respecté. On espère que ce sera différent cette fois-ci".
Une reprise "vitale" du sport
Pour le secteur du sport, là aussi les attentes sont nombreuses.Du côté des clubs, le maintien des matchs à huis-clos n'est plus tenable. Aujourd'hui, la billetterie concentre une grande partie de leurs recettes, il faut absolument accueillir à nouveau du public : "en fonction de la situation, il faut ne pas remettre les matchs à huis-clos. Il faut commencer à refaire venir des spectateurs dans les stades avec une jauge limitée si c’est nécessaire. C’est indispensable que l’on retrouve ces activités sportives qui sont au cœur de nos territoires", ajoute Kamel Chibli.Ce que j’attends ce soir c’est une reprise du sport, de la pratique de nos jeunes. Les adolescents sont aujourd’hui cloîtrés à la maison devant leurs écrans, il faut absolument que cela cesse.
Le secteur de l'évènementiel résigné
Une reprise de l'activité qu'entrevoient certains secteurs mais pas celui de l'évènementiel, bien conscient que pour lui le retour à la normale ce n'est pas pour tout de suite. "On n’attend pas grand-chose de ce soir, on sait qu’on sera la dernière roue du carrosse. Si le Président de la République nous donnait l’autorisation d’ouvrir les salles de réception on sait pertinemment que la situation sanitaire ne nous permettrait pas de faire. On attend juste une précision du calendrier", confie Grégory Blanvillain, président de la CPME34 et PDG d'une agence d'événementiel à Lattes.Les professionnels de ce secteur ne voient pas une reprise avant septembre 2021.
Ce qu’on espère en revanche c’est une prolongation du chômage partiel. Pour l’instant il est prévu jusqu’au 31 décembre mais il faut absolument que dans notre secteur il se poursuive encore au moins pendant le premier semestre de l’année prochaine.