Les gendarmes de l'escadron départemental de sécurité routière de l'Hérault ont bloqué l’A9 à hauteur de Montpellier tout le week-end : une première dans le genre ! Ils ont contrôlé plus de 3000 automobilistes au niveau des péages pour limiter les déplacements.
Le gouvernement avait prévenu : pas question de partir en vacances pendant le confinement ! En effet, Christophe Castaner a fermement rappelé aux Français, au début du mois d’avril, que les vacances scolaires de printemps ne seront pas synonyme de départs.
L'autoroute A9 fermée dans les deux sens
Pour s’assurer du respect de ces mesures, le renforcement des contrôles a été prévu par le gouvernement. Autour de Montpellier, dans l’Hérault, depuis vendredi 17 avril et jusqu'à ce lundi 20, à midi, les véhicules empruntant l'A9 sont déviés vers l'A709, entre les péages de Saint-Jean-de-Védas et de Vendargues où les gendarmes procédent aux contrôles des attestations de déplacement.
Les militaires ont également le droit de faire ouvrir les coffres des voitures, grâce aux réquisitions prises par les parquets de Montpellier et de Béziers.
En ce week-end "stratégique", où les trois zones sont en vacances, cette opération a mobilisé 150 gendarmes mobiles, des réservistes, l'escadron de sécurité routière ainsi que des renforts sur les axes secondaires .
Des points de contrôle ont été mis en place au niveau de la rocade de Montpellier pour vérifier les déplacements des automobilistes qui entrent ou sortent de l'A9 à ce niveau.
A total, on comptait 61 points de contrôle à travers le département.
Plus de 3000 véhicules contrôlés
A chaque contrôle, l'attestation est demandée. La validité du motif, vérifié par les gendarmes doit être justifié.
Plus de 3.000 véhicules ont été contrôlés et une centaine d'infractions relevées lors de ces contrôles sur l'autoroute A9 dans l'Hérault.
A titre d'exemple :
- Un homme a été intercepté avec 50 cartouches de cigarettes venant de Suisse.
- Des touristes ont également été verbalisés à deux reprises sur leur trajet, à l'aller et au retour.
Une vaste opération de contrôle renforcée de plus par l'action de la police de l'Hérault qui a contrôlé plus de 3.800 véhicules à travers le département durant ces deux derniers jours.
Résultat : 194 automobilistes ont été pris en infraction, la plupart du temps pour défaut d'attestation.
Pour rappel, l'automobiliste qui n'a pas une preuve valable de son déplacement écope d'une amende de 135 €.
En moyenne, chaque jour depuis le début du confinement, dans l'Hérault, 200 points de contrôle sont mis en place par les gendarmes.
L'A75 elle aussi fermée dans les deux sens en Lozère
Le même genre d'opération s'est déroulé samedi soir en Lozère : la circulation a été bloquée dans les deux sens sur l'A75, à la hauteur de la commune d'Aumont-Aubrac.
Les contrôles, effectués par les hommes de l'escadron départemental de la sécurité routière et de la compagnie de gendarmerie de Mende, ont commencé vers 22 heures sur l'aire autoroutière de l'Aubrac, en présence de la Préfète du département
En une heure, près de 30 véhicules ont contrôlés, seuls quatre automobilistes ont été verbalisés pour violation des règles du confinement.
Parmi eux, un jeune Tourangeau : il remontait vers sa région avec trois camarades qu'il était allé chercher à Prades, dans les Pyrénées-Orientales.
Deux Parisiens ont également été verbalisés : le premier remontait dans la capitale après être parti se reposer dans le sud, le second pour avoir tenté de changer de lieu de confinement.
D'autres contrôles de ce genre ont été menés en parallèle sur la N106, à la hauteur de Florac, en Lozère.
Puis-je encore prendre la voiture pendant le confinement ?
L'utilisation de la voiture n'est pas interdite mais elle doit être justifiée par un motif valable de déplacement. Le covoiturage est autorisé mais dans la limite du respect des gestes barrières pour éviter la propagation du virus. Chaque passager doit être muni d'une attestation de déplacement dérogatoire.Dans le cas contraire, vous risquez une amende forfaitaire pour violation des règles du confinement : celle-ci s'élève à 135 euros et peut être majorée à 375 euros, si elle n'est pas payée sous 45 jours.