Coronavirus : l’Hérault en zone rouge alerte renforcée, certains professionnels redoutent une catastrophe économique

L’Hérault fait partie des zones placées en zone rouge "alerte renforcée" par le ministre de la Santé. La préfecture travaille avec les élus afin de déterminer les restrictions à mettre en place mais rien n'est officiel pour le moment. Du côté de certains professionnels, c'est l'inquiétude.

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"C’est une très mauvaise surprise" souffle William Carrier, gérant depuis 30 ans d’une salle de sport à Montpellier, dans l’Hérault.

Depuis que le département a été placé en zone rouge "alerte renforcée" par le gouvernement, son établissement pourrait fermer d’un instant à l’autre, et ce, pendant au moins 15 jours.

"J’ai appris la nouvelle grâce à un client. Nous n’avons même pas été avertis par la préfecture. Je suis vraiment surpris" confie le gérant.

Le mois de septembre représente plus d’un quart de mon chiffre d’affaires. C’est catastrophique.

En effet, hier soir, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé de nouvelles mesures pour faire face à l’épidémie de coronavirus et enrayer sa reprise.

Qui est concerné ?

"Il est trop tôt pour dire si les mesures seront appliquées à l’ensemble du département de l’Hérault" selon les services de la préfecture.

Pendant 48 heures, le représentant de l’Etat travaillera de concert avec les élus locaux des 342 communes du département. Ensemble, ils détermineront les restrictions à mettre en place. Pour l'instant, aucune restriction ni mesure n'est actée malgré l'annonce du ministre de la Santé.

Les mesures annoncées par le gouvernement sont jugées "injustes"

En colère et surpris, William Carrier assure tout mettre en œuvre pour éviter les contaminations au sein de son établissement sportif. "Depuis le début, nous faisons tout pour assurer la sécurité de nos adhérents. Eux-mêmes sont mobilisés et tout est toujours désinfecté. Je suis amer."

Il fallait instaurer des restrictions dès le départ, pendant l’été !

Samedi 26 septembre, un rassemblement sera organisé par les acteurs du monde sportif, qu'ils soient gérants ou professeurs dans des clubs. Un cours de fitness géant est prévu dès 10 heures devant la préfecture de l'Hérault.

Au-delà de la fermeture des salles de sport, le gouvernement a fait d’autres annonces :
  • Interdiction des fêtes locales et étudiantes
  • Interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes dans les espaces publics
  • Abaissement des jauges des spectateurs autorisés dans les stades de 5000 à 1000 personnes
  • Fermeture anticipée des bars, à 22 heures.
Pour les professionnels du secteur, c’est un véritable coup de massue. Jacques Mestre, le président de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH), qualifie cette annonce d' "injuste".

Il faut arrêter de stigmatiser les bars qui imposent une certaine sécurité.

"Maintenant, que va-t-il se passer ?" se demande Jacques Mestre, excédé. "Les gens vont faire la fête chez eux, sans contrôle ! Nous, professionnels, ne pouvons pas subir les conséquences pour tout le monde. Nous avons des charges à payer".

En attendant, le préfet de l'Hérault échange avec les élus et les représentants du monde professionnel pour définir les restrictions à mettre en place. Elles devraient être officielles dès le vendredi 25 septembre.

 
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