Coronavirus : "Maintenir le cap malgré tout", pour les aides à domicile de Montpellier

Maintenir une présence auprès des plus faibles pour une profession très majoritairement composée de mères de famille. C'est le casse-tête des aides à domicile de Montpellier qui ont dû réorganiser leurs services durant la crise.

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Où sont passées les aides à domicile ? Il y a quelques semaines des lecteurs montpelliérains nous alertent. A l’annonce du confinement,  le bureau de l'ADMR 34 de Montpellier aurait, seon eux, été aux abonnés absents.  "Du jour au lendemain, impossible de les joindre. L'ADMR a mis ses employés au chômage technique et personne pour répondre au téléphone. Que se passe-t-il  pour les personnes âgées dépendantes qui constituent une grande partie des bénéficiaires des aides à domicile", interroge la fille d'une bénéficiaire qui a souhaité rester anonyme.

Ultra-prioritaire

«  Nous avons toujours été joignables. A l’annonce du confinement nous avons centré nos activités sur l’ultra prioritaire : les personnes dépendantes qui ont besoin de quelqu’un pour se nourrir, pour faire leurs courses, la livraison des repas et les personnes très isolées », précise Sylvie Louriac, directrice générale de la fédération ADMR de l’Hérault, qui emploie 2500 aides à domicile.

Intervention... Ou pas

"30 % de notre activité a ainsi été maintenue dans l’urgence. Huit à dix jours après la première annonce, nous avons rappelé l’ensemble de nos bénéficiaires pour savoir s’ils souhaitaient ou pas une intervention à domicile, ou de manière plus espacée vu les contraintes.
Fin mars nous avons repris et étions à 50 % de notre activité"
.
Nombre de salariées ( pour la plupart des femmes  ont été arrêtées pour garde d’enfant et à cause de pathologies diverses, soit 10 à 15 % du personnel.
 

Le casse-tête des masques

"Le problème a été ensuite de s’équiper et mêmes si les aides à domicile sont considérées comme du personnel soignant, à la pharmacie, elles passent après tout le monde ( médecins, infirmiers….). Cela a été une bataille pour avoir ces équipements. Nous avons été aidés par le conseil départemental", ajoute  Sylvie Louriac.

  A la peur  des bénéficiaires , est venue s’ajouter celle des agents. Pour se rendre chez les personnes âgées qui ne sont pas testées.

Nicole  Gricourt, aide à domicile à Castries près de Montpellier, depuis 20 ans, s'est portée volontaire pour continuer à travailler en conservant le même groupe pour éviter la propagation du virus. "On ne voit plus que trois personne par jour sur les dix habituellement et il a fallu adapter les méthodes de travail. On a mis en place de nouvelles procédures sanitaires, -toujours les mêmes- qui prennent plus de temps. Il faut tout javelliser en permanence, les poignées de porte... avec des protocoles très précis.

On les protège et on se protège

Mais on continue à les aider à vivre bien, à être positives et à échanger, précise Nicole Gricourt . Le plus dur a été de ne plus voir leurs familles. 

Même si elles nous disaient "ça va", une personne âgée peut glisser très vite dans la déprime et ne plus manger. Il a fallu que l'on soit encore plus attentives à cela. 

"En ce moment, on gère l’après confinement et les employés de l’ADMR qui se sont arrêtées ont très peur de retourner sur le terrain. La bonne surprise malgré tout ce sont les appels venant de nouveaux bénévoles qui ont proposé leur aide pour vaincre la solitude des personnes âgées, recréer ou maintenir le lien ne serait-ce que par téléphone", conclut Sylvie Louriac.

Maintenir coûte que coûte, le lien si fragile, pour ces personnes âgées, qui le sont tout autant.
 
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