Face à l'épidémie due au coronavirus, pour éviter les déplacements en agence, Pôle Emploi s'adapte. Les actualisations, obligatoires pour continuer à percevoir les allocations, sont désormais à faire en ligne ou par téléphone.
En Occitanie, près de 250 000 demandeurs d'emplois comptent sur l'ARE, l'Aide au Retour à l'Emploi : 249 723 personnes précisément, selon les derniers chiffres. Chaque mois, ces demandeurs d'emploi doivent s'actualiser, autrement dit déclarer leur situation : ont-ils travaillé dans le mois ? Si oui, combien d'heures ?
Malgré la crise sanitaire due au Covid-19, Pôle Emploie assure la continuité de ses services, mais avec des modifications : les agences se confinent elles aussi. En d'autres termes, l'accueil au public est désormais suspendu, et l'actualisation sur les bornes en agence n'est plus possible. A partir de ce samedi 28 mars, et jusqu'au 15 avril au moins, les chômeurs doivent donc s'actualiser via internet.
Dès lundi 30 mars, ils auront aussi accès à ce service par téléphone, en appelant le 39 49. "Une sécurité supplémentaire", comme l'explique Christophe Carol, Directeur régional adjoint de Pôle Emploi Occitanie : "Ce que l'on craint c'est que comme on est dans une situation particulière, certains demandeurs d'emploi qui sont chez eux oublient de faire leur actualisation comme ils ont l'habitude de le faire tous les mois." Or l'actualisation est nécessaire pour pouvoir rester inscrit et continuer à toucher ses allocations.
Prolongation des droits
A noter que pour les demandeurs d'emplois arrivant en fin de droit après le 1er mars, le gouvernement a décidé la prolongation des droits à l'aide de retour à l'emploi (ARE) et à l'allocation de solidarité spécifique (ASS) pendant la période de confinement. Pour répondre aux interrogations suscitées par l'épidémie, Pôle Emploi a par ailleurs publié sur son site une foire aux questions.
"Si on m'appelle pour aller travailler, je refuserai"
En ce qui concerne la recherche d'emploi, certains secteurs recrutent. Les besoins sont importants malgré la situation actuelle, ou à cause d'elle : le secteur de la santé, notamment dans les EHPAD, le secteur de la grande distribution, la logistique et les transports.
Mais nombre de chômeurs s'inquiètent et préfèrent, par précaution, attendre un peu avant de reprendre le travail. C'est le cas de Virginie, une mère de famille qui bénéficie du RSA (revenu de solidarité active), et qui cherche un travail dans la restauration ou la grande distribution : "Si on m'appelle pour aller travailler en grande surface je refuserai, confie-t-elle. J'ai deux enfants et ça me fait peur parce que j'en ai un qui est asthmatique, je préfère rester chez moi et attendre que ça passe. Dès que ça reviendra à la normale je serai la première au Pôle emploi à rechercher du travail."