Coup dur pour les pelouses des stades de football amateur, privées d'eau pendant l'été et brûlées par la sécheresse

La sécheresse a laissé son empreinte sur certains équipements sportifs. Parmi les plus touchés, les terrains en herbe, privés d'eau pendant deux mois. À Bessan, comme dans de nombreuses communes de l'Hérault, la pelouse du stade municipal est fortement dégradée. Pas facile pour les 250 licenciés du club de foot local.

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En football, on appelle cela un champ de patates. Une herbe rabougrie, quand il y a de l'herbe. Tarik Fakih, le président de l'AS Bessan, a même honte d'y accueillir les jeunes de l'école de football.

Deux poids deux mesures

"Ça me tord le ventre, surtout lorsque l'on voit des petits de quatre ans. Leur apprendre le football sur un terrain comme ça, ce n’est pas possible ! Un terrain de foot, cela doit être vert et un gamin doit apprendre à jouer au football sur un beau terrain", regrette Tarik Fakh, Président AS Bessan.

Avec la sécheresse de cet été, la préfecture de l'Hérault a interdit l'arrosage des terrains de sport. Coup dur pour les petits clubs amateurs qui dénoncent deux poids deux mesures.

"À partir du niveau national, vous avez le droit d'arroser et si vous êtes en dessous, vous n'avez pas le droit. Donc, il y a plein de choses qui ont été difficiles à comprendre pour nous, d’autant plus qu'on a essayé de trouver des solutions qui allaient dans le sens de ce manque d'eau mais cela a été à chaque fois refusé", affirme Eric Millan, adjoint au maire de Bessan délégué aux sports.

 

Vers un terrain synthétique ?

Depuis la rentrée, le terrain a droit à deux arrosages par semaine. Le club a demandé la possibilité d'utiliser la même quantité d'eau mais en trois fois.

Pas de réponse. Alors, à Bessan, on essaie d'anticiper.

"L'an prochain, qu'est-ce que l'on fait ? Il y aura aussi la sécheresse et chaque année cela sera pareil ! Il va peut-être falloir envisager un terrain synthétique", conclut Tarik Fakih, Président AS Bessan.

Mais un terrain synthétique, c'est minimum 400 000 euros. Pas facile à trouver pour une commune de 5 500 habitants.

Écrit avec Daniel de Barros.

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