Covid-19 : Au fait, où en est-on de l'épidémie en Occitanie ? Un nombre de cas probablement "sous-estimé"

Les chiffres de l'ARS concernant le Covid-19 indiquent une épidémie de nouveau à la baisse, après une hausse des cas au mois de septembre. Pour Charlotte Boullé, infectiologue au service des Maladies infectieuses et tropicales du CHU de Montpellier, l'épidémie est actuellement sous-estimée.

Vous en avez peut-être entendu autour de vous ces dernières semaines. Où en est l'épidémie de Covid-19 en Occitanie ? 

Selon le dernier bulletin de l'Agence régionale de santé, publié ce 19 octobre et qui concerne pour la semaine du 9 au 15 octobre, l'épidémie serait en baisse dans la région depuis mi-septembre.

23,4% de tests positifs

Ces chiffres avaient particulièrement augmenté ces dernières semaines au niveau national comme en Occitanie. Le taux de positivité des tests en laboratoire de ville ou à l'hôpital était de 23,4 % pour cette dernière semaine. Un pic à environ 27% avait été noté pour la semaine du 11 au 17 septembre. Ils étaient en comparaison d'environ 13 % pour la semaine du 19 juin au 25 juin 2023 au niveau régional.

Pour Charlotte Boullé, infectiologue au service des Maladies infectieuses et tropicales du CHU de Montpellier et chercheuse rattachée à l'université de la ville, si l'épidémie ne crée actuellement pas de tension particulière au sein de l'hôpital, sa circulation serait aujourd'hui sous-estimée. "Nous n'avons plus que les données des tests PCR faits en laboratoire, alors que nous avions auparavant les antigéniques. Par ailleurs, les gens se testent beaucoup moins qu'auparavant", précise-t-elle. 

Une épidémie qui s'est "banalisée"

Elle raconte également que l'épidémie s'est banalisée, avec moins de formes graves pour les personnes qui ne sont pas à risque. "Les gens ont pris l'habitude. Certains ne pensent même plus au Covid quand ils ont des symptômes correspondants", détaille Charlotte Boullé. 

Alors, faut-il vraiment s'en inquiéter ? L'infectiologue pointe deux risques face à l'absence de détection de la maladie. 

On voit encore à l'hôpital des personnes qui font des formes graves. Cela concerne en particulier les personnes qui sont greffées, et celles qui sont sous biothérapie.

Charlotte Boullé

"Les personnes concernées font des formes prolongées, que l'on appelle aussi chroniques. C'est quelque chose qui est spécifique au Covid, puisque cela n'est pas forcément le cas pour d'autres pathologies de ce type". Charlotte Boullé estime également qu'une épidémie "mal maîtrisée" pourrait donner lieu à d'autres variants dont on ne connaîtrait pas l'incidence. 

Répéter les tests pour plus de fiabilité

Pour pouvoir se prémunir contre le risque, la chercheuse recommande de se faire tester. Elle indique que les tests réalisés doivent actuellement "être répétés", notamment pour les antigéniques, car souvent fiables à partir du cinquième jour des symptômes. Si ces derniers ne sont plus pris ne charge à 100 % depuis le mois de mars, ils le sont toujours notamment pour certaines personnes, comme les patients en affection de longue durée, âgées de 65 ans et plus, les mineurs ou encore les professionnels des secteurs médicaux et médico-sociaux

Les personnes concernées peuvent également respecter les précautions d'usage en cas d'apparition de symptômes : remettre le masque en cas de toux, saluer sans serrer la main...

La campagne de vaccination, qui devait commencer le 17 octobre, a quant à elle été avancée au 2 octobre. Dans l'Hérault, 6500 personnes ont pour l'instant été concernées. 

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