Ce mardi 17 octobre débute la nouvelle campagne de vaccination à la grippe, avec un constat : la couverture vaccinale est encore bien inférieure aux espérances des agences régionales de santé, qui peinent à sensibiliser les profils les plus à risques.
L’entrée dans la période hivernale marque aussi le retour des campagnes vaccinales pour les épidémies de grippe, bronchiolite et Covid-19. Si le rappel vaccinal à la Covid-19 est recommandé depuis le 2 octobre, ce 17 octobre marque le début effectif de la vaccination contre la grippe, et ce jusqu’au 31 janvier 2024. Les médecins appellent aussi à la plus grande vigilance concernant l’épidémie de bronchiolite qui progresse rapidement en France, notamment en Occitanie.
Une prise en charge pour 1,5 millions de personnes
Pour le docteur Anke Bourgeois, médecin coordinateur à l’Institut Bouisson Bertrand (centre de vaccinations internationales), le taux de vaccination est bien inférieur aux objectifs des acteurs de la santé.
« Nous aimerions atteindre une couverture de 75%, hors actuellement pour la catégorie des +65 ans, environ la moitié réalisent le vaccin, pour les moins de 65 ans aux profils fragiles le chiffre reste autour de 30% », précise le médecin.
Un chiffre bien bas, malgré les risques. En 2022, 110 000 passages aux urgences ont été enregistrés en Occitanie pour des symptômes grippaux, 15 000 d’entre eux ont débouché sur une hospitalisation.
Pour la CPAM, seule la vaccination peut empêcher les formes graves de ces virus, même si elle n’immunise pas totalement contre la maladie. « Pour simplifier la prise en charge, nous proposons une double vaccination Covid-19 et grippe, administrée le même jour », précise la CPAM de l’Hérault. La vaccination à la grippe est par ailleurs totalement prise en charge pour 1,5 millions de personnes en Occitanie (personnes âgées, infections longues durées, femmes enceintes, situation d’obésité…).
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Enfin, l’Occitanie a été placée en situation de « pré-épidémie » pour la bronchiolite. En 2022, 5 783 passages aux urgences ont été enregistrés, représentant 17,8% de leurs activités, et 2 177 enfants de moins de deux ans ont été hospitalisés par la suite. Les médecins surveillent donc de près l’évolution du virus afin d’éviter une surcharge des urgences.
