La rentrée scolaire 2020-2021, c’est à partir du mardi 1er septembre. Un retour en classe après 6 mois d’absence pour certains avec de toutes nouvelles règles. Et de nouvelles inquiétudes pour les parents. Préparation avec les spécialistes de la santé et de l’éducation.

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Lavage fréquent des mains, distanciation sociale et port du masque obligatoire pour les adultes et les plus de 11 ans… Cette rentrée scolaire se fait dans un contexte très particulier et empli de nouvelles règles. Une situation qui peut rapidement devenir stressante pour les enfants mais aussi pour les parents comme l’a constaté dans l'Hérault l'une des associations de parents d'élèves, la FCPE  : 
 

On reçoit beaucoup d’appels de parents inquiets, leurs enfants sont en maternelle ou en primaire et ne porteront pas de masques. Ils ont peur de les voir contaminés par le virus.

Christophe Pavageau, président FCPE 34

Risque faible d'infection selon des médecins


Une peur légitime car le risque d’infection existe, mais il est faible selon des spécialistes. Les études montrent que les épidémies sont rares au sein des écoles comme l’explique Eric Jeziorski, responsable des urgences pédiatriques au CHU de Montpellier :

“ Quand il y avait des cas dans l’école, le plus souvent, ils étaient isolés, cela ne concernait qu’un seul enfant. Et quand il y avait plusieurs cas dans une école (...), c’était un adulte qui avait transmis le virus à un enfant, mais le foyer partait rarement d’enfants qui se le transmettaient à eux ou à un adulte, un prof en l'occurrence.” 
 

Normaliser le port du masque

Pour que cette rentrée se passe dans les meilleures conditions, il est conseillé aux parents de prendre le temps d’expliquer les gestes barrières. France TV a d’ailleurs mis en ligne 16 courts métrages d’animation pour enseigner aux enfants les gestes barrières avec les héros des enfants. 


A chaque épisode, un héros explique et met en images au moins un geste barrière tel que défini par le conseil scientifique

Il faut normaliser le port du masque avec les enfants. Leur expliquer que c’est comme ça, mais qu’on peut respirer avec et que pour tout le monde ce sera pareil. Ce qui va marcher le mieux c’est lorsque l’enfant se rendra compte à l’école qu’il a un masque comme tout le monde et qu’il peut faire plein de choses même en portant son masque. La normalisation est la clé pour éviter l’anxiété.

Hélène Denis, pédopsychiatre 

Saluer sans se serrer la main


 Une fois arrivés à l’école, les enfants seront happés par d’autres nouveautés, de nombreuses informations positives. Le masque sera alors relégué au second plan dans leur esprit. 
 
Pour le docteur Hélène Denis, le plus compliqué à gérer sera le port du masque chez les professeurs. En particulier pour les enfants qui rencontrent leurs enseignants pour la première fois : "La sécurisation passe par le physique. Si les enseignants ne peuvent montrer leur visage, il va manquer beaucoup d’émotion dans les rapports humains. Le partage émotionnel se fait par les expressions du visage : on montre qui on est, on a des attitudes rassurantes grâce au sourire. Lorsque l’on ne connaît pas la personne, qu’on ne l’a jamais vu, il est difficile d’interpréter son attitude, ou son sentiment envers moi sans voir son visage.”

 Respecter une distance d'au moins 1 mètre

 

Une rentrée "contrainte" mais nécessaire

Malgré ces contraintes, le responsable des urgences pédiatriques au CHU de Montpellier Eric Jeziorski est formel, il est indispensable que les enfants retrouvent le chemin de l’école : 

Il y aura peut-être quelques épidémies dans des écoles mais ce ne sera pas la règle. Donc c’est un rapport bénéfice/risque où les enfants ont besoin de retourner en collectivité, ont besoin d’éducation, ont besoin d'interactions, et donc c’est pour moi la priorité.

Eric Jeziorski, responsable des urgences pédiatriques au CHU de Montpellier



“Et après, il ne faut pas faire n’importe quoi et donc avoir des précautions. Et donc les précautions actuelles qui sont le port du masque à partir de 11 ans, le lavage des mains et surtout la séparation des groupes, le plus important est que les groupes ne se croisent pas.”

Des groupes dont le nombre devrait rester limité. Aujourd’hui une quinzaine d’écoles sont sous tension avec des classes d’une trentaine d’élèves. Ce qui posait déjà un problème en termes d’apprentissage et aujourd’hui une vraie question sanitaire. Des réajustements devraient avoir lieu dans les semaines suivant la rentrée. Pour sa part, la FCPE 34 est plutôt optimiste.  

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