Les tests salivaires au Covid-19 EasyCov, développés par les entreprises montpelliéraines SkillCell et Vogo et le laboratoire Sys2Diag, vont être remboursés par la Sécurité sociale en France. Le gouvernement a donné son accord, mardi 5 janvier, après un avis favorable de la Haute autorité de Santé.
Enfin ! Le ministère des Solidarités et de la Santé a validé, mardi 5 janvier, le remboursement par la Sécurité sociale du test salivaire de la Covid-19, EasyCov, créé et commercialisé par deux entreprises montpelliéraines, Skilcell et Vogo, et le laboratoire Sys2diag, en partenariat avec le Centre national de la recherche scientifique (CNRS). L'annonce a été officialisé par les parties prenantes ce jeudi. "Cette décision suit l’avis émis par la Haute Autorité de Santé (HAS) le 28 novembre 2020", est-il écrit dans le communiqué. Un arrêté du 28 décembre paru au Journal Officiel du 5 janvier.
Le 28 novembre, la HAS s'était prononcée en faveur de ces tests, uniquement pour les personnes symptomatiques pour qui le test PCR serait "difficile ou impossible". "En cas de test positif, un contrôle par un test RT-PCR sur prélèvement salivaire est nécessaire, compte tenu de la spécificité du test EastCov", avait précisé la HAS.
EasyCOV est ainsi pleinement reconnu parmi les examens de biologie médicale au cœur des stratégies de diagnostic et de dépistage de la Covid-19.
Personnes âgées, jeunes et sportifs de haut niveau ciblés
Depuis le printemps dernier, le laboratoire montpelliérain Sys2Diag, rattaché au CNRS, développe une nouvelle technique de dépistage du Covid-19 basée sur la salive, en collaboration avec le CHU de Montpellier. Avec l'appui de deux entreprises montpelliéraines, Skillcell, chargée de la production et de la commercialisation et Vogo, qui a participé au consortium scientifique. Il faut prélever quatre gouttes de salive sous la langue. Le résultat est connu en 40 minutes sous la forme d'un changement de couleur : jaune fluo pour positif, orange pour négatif.
L'accent va être mis en France sur trois cibles :
- Les personnes âgées ou en situation de handicap accueillies en EHPAD ou maisons de santé
- Les jeunes enfants dont les prélèvements nasopharyngés sont souvent difficiles
- Les sportifs dont les pratiques imposent une répétivité forte des dépistages. Les footballeurs pourraient notamment être concernés.
Des élus plaident pour un plus grand usage de ces tests salivaires, notamment Jean Rottner, président de la Région Grand Est.
Le test salivaire doit être intégré à la doctrine de lutte contre la #covid19
— Jean ROTTNER (@JeanROTTNER) December 21, 2020
? peu cher
? réalisable facilement
? résultat en 40 min @FiralisGroup et @Skillcell_Alcen sont opérationnels pour une production en grand nombre
En ?? on attend lgt comme tj une autorisation !! pic.twitter.com/OacHyFUWqV
La HAS émet encore des doutes sur les patients asymptomatiques. Les études se poursuivent pour tenter d'élargir le spectre de personnes concernées. Pour l'heure, seuls les laboratoires de biologie médicale et les médecins sont aptes à réaliser ce dépistage.